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Mis à jour: 19 juin 2025
Presque tous les officiers d'état-major de mon père avaient été tués ou emportés par le typhus. Sur onze que nous étions avant la campagne, il n'en restait plus que deux: Le commandant R * et moi! Mais R * ne s'occupait que de lui et, au lieu de servir d'appui au fils de son général, il continua d'habiter seul en ville. M. Lachèze m'abandonna aussi!... Il n'y eut que le bon colonel Sacleux qui me donna quelques marques d'intérêt; mais le général en chef lui ayant donné le commandement d'une brigade, il était constamment hors des murs, occupé
Le citoyen Lacheze, consul
Mon père prit dans sa berline le fatal M. Lachèze, le capitaine Gault et moi. Le colonel Ménard, chef d'état-major, suivait avec un de ses adjoints dans une chaise de poste. Un grand drôle de valet de chambre de mon père remplissait en avant les fonctions de courrier. Nous voyagions en uniforme. J'avais un bonnet de police fort joli.
Quoique bien jeune, et depuis peu de temps au service, j'avais vu beaucoup de morts sur le terrain de divers combats et surtout dans les rues de Gênes; mais ils étaient tombés en plein air, encore couverts de leurs vêtements, ce qui donne un aspect bien différent de celui d'un homme qui meurt dans son lit, et je n'avais jamais été témoin de ce dernier et triste spectacle. Je crus donc que mon père venait de céder au sommeil. Colindo comprit la vérité, mais n'eut pas le courage de me la dire, et je ne fus tiré de mon erreur que plusieurs heures après, lorsque M. Lachèze étant arrivé, je lui vis relever le drap du lit sur la figure de mon père, en disant: «C'est une perte affreuse pour sa famille et ses amis!...» Alors seulement je compris l'étendue de mon malheur... Ma douleur fut si déchirante qu'elle toucha même le général en chef Masséna, dont le cœur n'était cependant pas facile
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