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Et le lieutenant Deméré, d'un vigoureux coup de talon, a frappé la terre. J'ai gardé le silence, ne sachant que dire, n'osant approuver, très embarrassé. Au bout d'un moment, pourtant, j'ai demandé

J'aurais voulu dire quelque chose, quelque chose que je sentais que je n'oserais pas dire, quoique plus d'une des phrases du lieutenant Deméré eût traduit des sentiments et des impressions que j'avais jusque-l

De bonnes langues, en effet. Ma conversation avec Deméré a été discutée, critiquée, passée au crible de tous les commérages; personne, naturellement, n'avait pu entendre un mot de ce qui s'était dit; mais on savait que nous avions parlé ensemble pendant une demi-heure. Et lorsque le départ du lieutenant fut constaté un départ qu'on traita de fuite et de désertion le bruit commença

Il y a pourtant dans mon régiment un homme qui ne trouve pas naturelle l'existence que nous menons. C'est le lieutenant Deméré. Je raconte ces faits et je cite son nom parce que, bien que son influence directe sur ma vie dût être nulle, mes courtes relations avec lui devaient servir de prétexte

Nous remontons l'avenue du Bois de Boulogne au milieu d'une poussière aveuglante et d'acclamations qui assourdissent. J'ai simplement entendu les cris de la foule, jusqu'ici; et l'idée me vient d'examiner ses visages, de scruter ses pensées intimes, de les déchiffrer sur ses faces. Ses faces? Elle n'en a qu'une. Une figure terne, indifférente, lasse, aux yeux vitreux, avec une énorme bouche noire; une figure animale, résignée, sans trace de résolution, de volonté, de caractère; la figure d'une foule infirme dont l'emballement tient de la danse de Saint-Guy plutôt que de l'enthousiasme; d'une foule qui n'est qu'une foule et veut rester une foule ne veut pas devenir un peuple. Tout d'un coup, je me souviens de la conversation que j'ai eue avec le lieutenant Deméré,