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Mis à jour: 18 juin 2025


J'étais jalouse, Serge, murmura Marianne, en essayant de saisir la main qu'il lui refusait. Jalouse? Et donc dans ma conduite avez-vous l'ombre d'un doute, d'un simple doute? Marianne releva fièrement sa tête repentante, et, indiquant du doigt le portrait d'Antonine. Ici, dit-elle.

Les Karzof n'habitèrent pas longtemps la maison leur fille avait rendu le dernier soupir. Bien différents de Dournof qui eût passé sa vie dans la chambre d'Antonine,

Les nerfs d'Antonine, si péniblement tendus depuis longtemps, vibraient comme les cordes des violoncelles; elle était si heureuse d'aspirer avec son ami l'air embrasé de la passion que lui soufflaient les puissantes harmonies de l'orchestre, qu'elle avait oublié les horreurs qui l'attendaient.

Le monde qu'il fréquentait jadis n'offrait que peu de ressemblance avec ce qu'il avait sous les yeux; il ignorait ce luxe achevé, ce goût parfait qui fait aujourd'hui de la demeure des riches une sorte de musée; la toilette des femmes étalait aussi d'autres séductions: malgré le goût parfait d'Antonine, il avait toujours régné dans ses habits quelque chose de mesquin qui provenait de sa mère.

Qu'est-ce que c'est que mademoiselle Karzof? demanda M. Mérof abasourdi. Avec une grande éloquence, ponctuée d'allusions plus que transparentes, Marianne raconta l'histoire d'Antonine. Eh bien, dit-elle, il sera dans la destinée de Dournof de ne pouvoir épouser les femmes qu'il aime... Ses fiancées doivent toutes mourir par la faute de leurs parent! cruels.

Assis dans son fauteuil, la tête dans ses mains, il médita longuement. La nuit s'avançait, Marianne dormait depuis long temps; accablé d'incertitudes douloureuses, Dournof se leva. Le portrait d'Antonine était resté dans le tiroir l'avait remis la Niania. Depuis bien des jours il l'avait retrouvé et le contemplait secrètement,

Eh bien! qu'allez-vous faire, mes pauvres enfants? dit madame Frakine en les regardant avec une bonté compatissante. Nous attendrons! fit gaiement Dournof. Personne ne les observait; il prit tranquillement la main d'Antonine et la garda dans la sienne sous le regard bienveillant et attristé de la vieille dame. Nous nous aimons assez pour attendre. Longtemps?

Alors il se pencha sur sa fiancée et baisa avec passion le front pur, les joues amaigries, les doigts émaciés d'Antonine, puis il prit lui-même le couvercle avec une sorte de rage, et, sans attendre d'aide, il le vissa solidement.

Quand il revenait du ministère, il restait pensif dans son fauteuil, près de la table régnait un grand portrait d'Antonine; mais ses regards, qui jadis se reportaient sur ce visage pour lui demander la force et la vertu, le fuyaient maintenant. Il pensait peu

Après le premier moment de stupeur, il se fit raconter ce qui s'était passé chez les Karzof: la manière dont la maladie d'Antonine, soigneusement cachée par elle autant qu'elle l'avait pu, s'était enfin découverte; l'accueil qu'avait reçue Titolof, la consultation du docteur Z * et enfin la permission tacite de ses parents de ramener Dournof au logis.

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