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Un malheur ne vient jamais seul; Naudé en eut un autre en ces années.

Pour moi, je ne puis que jeter de la poudre sur l'écriture de ces deux grands hommes, j'en bois fort peu; et néanmoins ce sera une débauche, mais philosophique, et peut-être quelque chose davantage, pour être tous trois guéris du loup-garou et du mal des scrupules, qui est le tyran des consciences. Nous irons peut-être jusque fort près du sanctuaire...» Naudé célébrait

[Note 247: Autre témoignage: «Naudé étoit d'une vie sobre et chaste; il eut aversion de tout temps pour les assaisonnements de viandes et les recherches de table; en fait de fruits, il ne mangeoit que des châtaignes et des noisettes. Il étoit de taille élevée, de corps allègre et dispos.» (Voir l'

Ce petit Adeis sur les bibliothèques renferme plus d'une fine remarque; tout en rangeant ses livres, Naudé ne se fait faute déjuger les auteurs et les sujets. Il est décidément injuste pour les romans, qu'il estime une pure frivolité, comme si Rabelais et Cervantes n'étaient pas venus. Sur tout le reste, il se montre ouvert, équitable, accueillant. Son esprit se déclare dans les motifs de ses choix; il veut qu'on ait en chaque matière controversée le pour et le contre, afin d'entendre toutes les parties : ce sont des couples de lutteurs enchaînés qu'on ne sépare pas. Les hérétiques donc (moyennant quelques précautions de forme) s'avancent

Gabriel Naudé est qualifié Parisien, en tête de ses livres, selon la vieille mode, Parisien comme Charron, comme Villon. Il naquit en février 1609, sur la paroisse Saint-Méry, de parents bourgeois, qui, voyant ses heureuses dispositions, le mirent de bonne heure aux études. On cite d'ordinaire ses deux maîtres de philosophie, célèbres pour le temps, Frey et Padet; mais il serait plus essentiel de rappeler ce que Guy Patin, son ami de jeunesse, nous apprend. Celui-ci, ayant

[Note 240: Voir, dans les lettres latines de Naudé, la 31e

Avec Naudé on a, en fait de sagesse, le sub rosa exactement opposé

[Note 226: Le dernier des sceptiques érudits de cette race de Naudé et de beaucoup le plus mitigé et le plus élégant, quoiqu'au fond y tenant par les racines, c'est Huet, le très-docte évêque d'Avranches. Il combattit Descartes sur la certitude et reprit en main la thèse de Sanchez: Quod nihil scitur. Mais chez Huet on peut dire que le scepticisme a moins l'air encore d'être déguisé qu'enchevêtré dans l'érudition; on ne sait trop jusqu'où il l'étend et

Le XVIe siècle finissait d'hier quand Naudé naquit. On se figure difficilement ce que devait paraître cette féconde et forte époque aux yeux de ceux qui en sortaient, qui en héritaient, et pour qui elle était véritablement le dernier et grand siècle. Il faut voir comme Naudé s'en exprime en toute occasion; les admirateurs du XVIIIe siècle n'en disaient pas plus

Naudé, qui cite cette épigramme dans la préface de ses Rose-Croix, l'a remise depuis dans son Mascurat, et en a fait la plus jolie page de ce gros in-4°: «La fable ancienne ou moderne dit que le Dieu d'Amour lit présent au Dieu du Silence, Harpocrate, d'une belle fleur de rose, lorsque personne n'en avoit encore vu et qu'elle étoit toute nouvelle, afin qu'il ne découvrît point les secrètes pratiques et conversations de Vénus sa mère; et que l'on a pris de l