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Mdme. de Roukoul vint m'en apporter la réponse le lendemain matin. Cette dame étoit âgée de 70 ans; elle étoit remplie de probité et de mérite, mais son grand âge ne permettoit pas qu'on s'y fiât. Comme elle se doutoit de quelque mystère, elle voulut être présente

La Marwitz ne manqua pas de me rapporter tout ceci. Après avoir bien ruminé dans ma cervelle, je résolus d'avertir la gouvernante de ce qui se passoit. Mais pour ne point compromettre la Marwitz, je feignis d'avoir reçu un billet anonyme, par lequel on m'informoit de tous ces beaux projets. Mdme. de Sonsfeld jeta d'abord feu et flammes, disant que c'étoit une invention de ses ennemis, qui vouloient la perdre elle et sa famille. Mais sur les fortes preuves que je lui donnai de la probabilité qu'il y avoit au contenu du billet, elle s'appaisa peu

Dès que je fus seule avec Mdme. de Sonsfeld, nous consultâmes ensemble sur ce qu'il y avoit

Dès que je fus seule, je me laissai tomber sur un fauteuil, je fondis en larmes. Mdme. de Sonsfeld me trouva dans cette situation. Je lui fis d'une voix entrecoupée le récit de ce qui venoit de se passer. Elle me fit les plus cruels reproches; son désespoir étoit inconcevable. Tout le monde étoit consterné et pleuroit. Mon triste coeur refermoit mes pensées, car je fus immobile tout ce jour, et Mdme. de Sonsfeld près, chacun approuvoit mon action; mais tous craignoient le ressentiment de la reine pour moi. Le matin suivant j'écrivis

La reine changea de conduite après le départ du roi. Elle affecta de témoigner de l'amitié au prince et d'être satisfaite de l'avoir pour gendre, mais elle ne se contraignit point avec moi, et je restai son souffre-douleur aussi bien que Mdme. de Sonsfeld. Je séchai sur pied et ma santé se ruinoit

J'étois seule avec Mdme. de Sonsfeld

Le roi et Mdme. de Sonsfeld restèrent toute l'après-midi chez moi. Il me questionna beaucoup sur ma situation présente. Je lui contai toutes mes peines, le suppliant toutefois de faire bon accueil au Margrave, puisque s'il en agissoit autrement, il ne feroit que l'aigrir davantage. Je vois bien, ma dit-il, que vous n'avez pas été en état de venir

Je n'attendois que le Margrave pour me mettre en carosse, lorsque je le vis entrer avec une dame, qu'il me dit être Mdme. de Belisle, ambassadrice de France. Je l'avois évitée avec soin, jugeant qu'elle auroit des prétentions, que je ne serois pas d'humeur de lui accorder. Je pris mon parti sur-le-champ et la reçus comme toutes les autres dames qui viennent chez moi. Sa visite ne fut pas longue.

Cependant mon sort étoit toujours le même. Je prenois tous les soirs un tendre congé de Mdme. de Sonsfeld et de la Mermann, n'étant pas sûre de les revoir le lendemain. Je fis remettre secrètement

Mdme. de Gravenreuther, leur gouvernante, étoit une bonne campagnarde, qui ne leur servoit que de compagnie. Mr. le Baron Stein, premier ministre et d'une très-grande et illustre maison; il a des manières et du monde; c'est un fort honnête homme, mais qui ne pêche pas du côté de l'esprit; il est du nombre de ces gens qui disent oui