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L'if monstrueux, qui date du temps de Charlotte d'Albret, appuie ses vénérables segments affaissés sur des quartiers de roche pieusement disposés pour soutenir sa monumentale décrépitude. Quelques fleurs et un cygne solitaire jettent comme un sourire mélancolique autour du douloureux manoir.

J'ai planté mon jardin, ô mort, avec tes arbres; L'if, le buis, le cyprès y croisent sur les marbres Leurs rameaux d'un vert brun. J'ai dit aux belles fleurs, doux honneur du parterre, Au lis majestueux ouvrant son blanc cratère, A la tulipe d'or, A la rose de mai que le rossignol anime, J'ai dit au dahlia, j'ai dit au chrysanthème, A bien d'autres encor.

Le jaloux Citharède, orgueil du ciel hellène, De son plectre de fer a brisé tes roseaux Qui, domptant les lions, enseignaient les oiseaux; Il ne reste plus rien du chanteur de Célène. Rien qu'un lambeau sanglant qui flotte au tronc de l'if Auquel on l'a lié pour l'écorcher tout vif.

Aussi approcha-t-il de l'if sans vaine timidité et sans fausse discrétion; et, comptant sur la vérité et sur la beauté de ce qu'il avait

Le prestige mystérieux s'est entr'ouvert; Sa chute, par sa ride, a brisé le miroir, Et dans la transparence en paix du cristal noir On l'aperçoit qui dort sous l'eau qui l'a couvert. Le lieu est triste; l'if est dur; le cyprès nu. L'allée au loin s'enfonce nul n'est revenu Dont le pas

Des orangers, des cyprès, sont plantés sur chaque bord; au pied de l'un de ces cyprès d'une monstrueuse grosseur, et qui remonte au temps des Mores, la favorite de Boabdil, s'il faut en croire la légende, prouva souvent que les verrous et les grilles sont de minces garants de la vertu des sultanes. Ce qu'il y a de certain, c'est que l'if est très-gros et fort vieux.

Décembre a noirci l'if et gelé le bassin, Le buis silencieux est saupoudré de givre, L'aurore est d'acier clair et le couchant de cuivre, Le vent, qui rôde, hurle et mord l'Amour au sein. La Déesse frissonne et le lierre assassin

Aussi, quand les hommes nous enseveliront sous l'if, ta bouche pareille

Connaissez-vous la blanche tombe, flotte avec un son plaintif L'ombre d'un if? Sur l'if, une pâle colombe, Triste et seule, au soleil couchant, Chante son chant. Un air maladivement tendre, A la fois charmant et fatal, Qui vous fait mal, Et qu'on voudrait toujours entendre; Un air, comme en soupire aux cieux L'ange amoureux.

Les belles de nuit, demi-closes, Jettent leur parfum faible et doux Autour de vous, Et le fantôme aux molles poses Murmure en vous tendant les bras: Tu reviendras! Oh! jamais plus, près de la tombe Je n'irai, quand descend le soir Au manteau noir, Ecouter la pâle colombe Chanter, sur la branche de l'if, Son chant plaintif! Dites, la jeune belle, voulez-vous aller?