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Pierken dit bonjour aux camarades, sans plus; puis, de toute la journée, ne desserra pas les dents. Fikandouss ne dit même pas bonjour. Les autres aussi, d'ailleurs, demeuraient silencieux. Le tonnerre des pilons avait seul la parole. A dix heures, lorsque Sefietje parut avec la bouteille, Pierken refusa sa goutte. Les autres le regardaient, stupéfaits. Quoi!

Pierken évita le coup et Fikandouss, qui s'était élancé

Pour le reste du jour, de nouveau la parole fut exclusivement aux lourds pilons rebondissants. Les hommes étaient silencieux et boudeurs. A six heures, de même que le matin, Pierken et Fikandouss refusèrent obstinément leur goutte, mais personne, cette fois, ne fit mine de la leur demander. Tous regardaient avec des yeux de profond mépris les deux abstinents.

Leo regardait devant lui d'un air sombre et parfois avait un grincement de dents. Ce n'est pas juste, mais qui peut rien y changer? demandait-il d'un ton pessimiste. Nous...! nous changerons tout ça! affirmait Pierken en se frappant la poitrine. Fikandouss! Fikandouss! ricanait Feelken.

Pas même un seul petit verre! « Non, pas même un», répondit Pierken, buté. Chez Fikandouss, même jeu. D'un geste décisif, il écarta la bouteille. Est-ce qu'on peut les boire, vos gouttes? demanda Ollewaert en retournant dans la bouche son énorme chique. Non! répondit Pierken d'un ton cassant et net. Et Fikandouss répéta comme un écho: Non! Les autres les regardaient de travers.

Oh! j'ai pitié de vous ... vous êtes tellement ignorants! Est-ce qu'on ne parle pas de faire baisser le prix de la gniole dans ton journal! demandait Free d'un air narquois. Fikandouss! Fikandouss! criait Feelken. On ne peut pas parler avec vous autres, répondait Pierken, haussant les épaules d'un air découragé.

Pendant la matinée, la fabrique n'avait pas «tourné». A une heure, la machine fut remise en marche et les pilons tonnèrent. Deux établis manquaient de servants: celui de Fikandouss et celui de Pierken.

L'après-midi, au repos de quatre heures, Pierken et Fikandouss allèrent se mettre

Au repos de quatre heures, ils allèrent tous casser la croûte en plein air, accroupis en ligne contre le mur de la cour intérieure. Cela les ranimait, rappelant un peu le bon temps jadis des rêves irréalisables ne les tourmentaient pas et ils étaient contents de leur sort. Somme toute, ils ne regrettaient pas le départ de Pierken et de Fikandouss. Ils n'en voulaient pas

Free demanda en rigolant si on voudrait de lui comme parrain. Sefietje ne répondit rien et poursuivit sa tournée. Elle injuria Fikandouss parce qu'il n'en finissait pas de vider son verre; et lorsque Ollewaert, qui avait repris sa bonne humeur, lui demanda d'un air narquois si elle n'avait jamais songé aux garçons, elle devint brusquement furibonde et hurla d'une voix stridente, dans le tonnerre des pilons, qu'ils étaient tous des voyous et des fripouilles: cette fois-ci, M. de Beule ne manquerait pas de faire un nettoyage