United States or Kyrgyzstan ? Vote for the TOP Country of the Week !


Mais si elle se permettait quelquefois de blâmer la politique d'Henri III, elle n'avait que ménagements pour ses inclinations. Elle savait qu'il ne changerait ni de conduite ni de favoris pour lui plaire, et que l'idée même d'une intervention, si discrète qu'elle fût, dans ce domaine réservé, lui était insupportable. Les mignons succédaient aux mignons, toujours écoutés, toujours puissants, toujours bien pourvus, toujours les maîtres de leur maître. Après Quélus, Maugiron et Saint-Mesgrin, c'étaient maintenant d'O, Saint-Luc, Arques, La Valette, qui accaparaient la faveur royale. Le Roi les envoyait souvent en mission auprès de sa mère, et elle, pour lui être agréable, avait dans ses lettres toujours un compliment pour ces messagers. Elle chargeait Arques (le futur duc de Joyeuse) de lui dire de sa part beaucoup de particularités sur les affaires du Midi et le mariage d'Angleterre, sûre qu'il saurait «très bien et saigement» ce sagement revient deux fois les lui «représenter». Ainsi s'était-il acquitté envers elle de tout ce que son fils lui avait commandé, «dont je suis bien satisfaite et fort aize de veoir qu'il se rende sy discret et capable, comme je voye qu'il est en vos dictes affayres et services» . Elle avait une telle opinion de Saint-Luc, qui s'est «porté très bien et dignement», qu'elle le signalait spécialement avec le grand prieur au choix du Roi. «Employé (les) et leur fayte voyr le nombre (?) et les honneurs de ceux qui y commandet (commandent) afin que cet rendet (ils se rendent) aveques l'esperianse, ayant de l'entendement, pour vous povoyr feyre cervise, car vieulx s'an vont et yl fault dréser (dresser) des jeunes» . Quand elle n'avait pas occasion de louer le favori, elle disait du bien de leurs parents. Le sieur de La Valette, frère du futur duc d'