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Les critiques du temps n'approuvèrent pas tous que le roman fût compliqué d'un voyage, ou, disaient-ils encore, le voyage compliqué d'un roman; car ils ne savaient pas bien si Corinne était surtout un roman ou surtout un voyage. Vous en jugerez probablement, Messieurs, par votre impression comme j'en juge par la mienne. J'ai voulu être de l'avis de ces critiques, et je n'ai pu y parvenir. Corinne et l'Italie m'ont paru se refléter heureusement l'une dans l'autre. Corinne est l'Italie même ou l'idéal de l'Italie; parler de l'une, c'est parler de l'autre; et lorsque Corinne célèbre son pays, elle achève de se peindre elle-même. La passion et l'action vont leur train, s'il est permis de parler ainsi,

Il y avait le salon de madame la duchesse de Broglie, fille de madame de Staël. C'était une femme magnanime comme sa mère, belle comme Corinne, pieuse comme une prière incarnée. Elle avait tant vu familièrement la célébrité et la passion, qui n'avaient pas fait le bonheur de sa mère, qu'elle avait appris dès l'enfance

Lui non plus ne fait autre chose que des «positifs» directs sur verre, et il s'en va les développer justement dans ce même caveau obscur je m'enfermais jadis avec tante Corinne. Parfois j'y descends avec lui, curieux de regarder par-dessus son épaule le mystère qui s'accomplit dans ses petites cuvettes de porcelaine; mais, au lieu des monotones grisailles que j'avais connues du temps de mon enfance, je vois naître, s'aviver peu

Je n'en parle pas, Messieurs, en enthousiaste. J'admire Corinne sans aveuglement; mais je ne puis m'empêcher de remarquer combien les impressions que reçoit le public d'une œuvre vraiment belle, sont plus profondes et plus durables que celles qu'il a pu recevoir d'une critique spirituelle et injuste qui a semblé d'abord entraîner tous les esprits. Rien ne peut,

Moi, messieurs, disait un troisième, ma femme est poëte et païenne comme Voltaire; Corinne est son nom de baptême! Elle compose des vers sur les premiers sujets venus, sur la pluie et le beau temps, sur l'hyménée et sur l'enfance, sur moi-même.

Ce petit exercice lui permit de dissimuler le dégoût que le nom de Victor lui avait probablement inspiré. Je viens vous prier de me dire, M. le curé, reprit Corinne, si je puis épouser M. Jean-Charles contre la volonté de mon père? Non! mademoiselle; un enfant doit respecter l'autorité paternelle! Mais suis-je obligée de faire la volonté de mon père quand il me dit d'épouser Victor?

Cependant, elle fut célèbre en son temps; les Morlaques, imprimés en 1788, furent lus par Goethe qui s'en souvenait quarante ans après ; l'abbé Cesarotti, littérateur distingué du temps, traducteur italien d'Ossian, les loua comme «une poésie qui n'a pas besoin de versification, comme Vénus n'avait besoin, pour se faire aimer de Pâris, ni de ses vêtements ni même de sa ceinture ». Les Morlaques eurent l'honneur d'être traduits en allemand et en italien; ils inspirèrent une page de Corinne; et Charles Nodier, qui en possédait l'un des rares exemplaires, les appela un jour «le tableau le plus piquant et le plus vrai des mœurs les plus originales de l'Europe ».

Victor Lormier, qui avait entendu parler du prochain départ de M. de LaRue pour Montréal, résolut d'aller lui faire ses adieux et lui demander en même temps des nouvelles de Corinne, car il n'avait pas osé revoir M. de LaRue depuis l'élection. Mme de LaRue ayant vu venir le notaire, voulut le recevoir elle-même.

Corinne et, Jean-Charles étaient dignes l'un de l'autre, et leur pur amour s'était exhalé naturellement de leurs coeurs, comme le parfum s'exhale du calice des fleurs. Et, ils formaient des rêves d'or en songeant

La harpe etait alors a la mode et toute jolie femme faisait faire son portrait dans le costume pretentieux de Corinne, les pieds sur une pedale, les mains etendues comme dix pattes d'araignee et grattant sur l'instrument theatral par excellence des arpeges solennels comme une phrase de Mme de Stael.