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C'était le spectacle d'un combat naval que Zamé voulait me donner. La belle Zilia, magnifiquement vêtue, était assise sur une espèce de trône placé sur la crête d'un rocher au milieu de la mer; elle était entourée de plusieurs femmes qui lui formaient un cortège; cent pirogues, chacune équipée de quatre rameurs, la défendaient, et cent autres de même force étaient disposées vis-

Ce local était vaste, artistement distribué, et l'on voyait que le père de Zamé, qui l'avait construit, y avait réuni les usages de ces peuples aux nôtres; car il avait trouvé le goût des spectacles chez cette nation, quoique sauvage encore; il n'avait fait que l'améliorer et lui donner, autant qu'il avait pu, le genre d'utilité dont il l'avait cru susceptible. Tout était simple dans cet édifice; on n'y voyait que de l'élégance sans luxe, de la propreté sans faste. La salle contenait près de deux mille personnes; elle était absolument remplie: le théâtre, peu élevé, n'était occupé que par les acteurs. La belle Zilia, son mari, les filles de Zamé et quelques jeunes gens de la ville étaient chargés des differens personnages que nous allions voir en action. Le drame était dans leur langue, et de la composition même de Zamé, qui avait la bonté de m'expliquer les scènes

Zilia est grande, sa taille est souple et dégagée, sa peau d'une blancheur éblouissante; tous ses traits sont l'emblème de la candeur et de la modestie; ses yeux, plus tendres que vifs, très-grands et d'un bleu foncé, semblent exprimer