épargnons-nous

Mis à jour: 20 mai 2025

Chers passants, ne prenez de moi-même qu'un peu, Le peu qui vous a plu parce qu'il vous ressemble; Mais de nous rencontrer ne formons point le voeu: Le vrai de l'amitié, c'est de sentir ensemble, Le reste en est fragile, épargnons-nous l'adieu. Ah! si vous saviez comme on pleure De vivre seul et sans foyers, Quelquefois devant ma demeure Vous passeriez.

Sully Prudhomme - Les vaines tendresses : Études et Portraits littéraires, premier série

Mais pourquoi ajoute-t-il: Chers passants, ne prenez de moi-même qu'un peu, Le peu qui vous a plu parce qu'il vous ressemble; Mais de nous rencontrer ne formons point le voeu: Le vrai de l'amitié, c'est de sentir ensemble; Le reste en est fragile: épargnons-nous l'adieu!

Jules Lemaître - Les contemporains, première série : Études et portraits littéraires