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Le Hollandais, incontestablement, est moins imaginatif que le Français. Réaliste dans le sens du mot, il évalue et ne rêve point. Aussi, dans la tourbe qu'il extrait journellement de l'eau, il ne se dit point qu'il relève les restes de ses parents et amis, afin de leur reprendre la chaleur qu'ils avaient de leur vivant; il voit l

Dans la même année, un jeune écrivain, S.-J. Abramovitz, lança son roman réaliste «Haaboth vehabanim» (Les Pères et les fils). Abramovitz avait déj

Mais, en les définissant, il n'a point voulu les séparer. Le véritable artiste est un réaliste, car il reconnaît un monde externe de vérité, et un idéaliste, car il fait un choix, il abstrait, il a la faculté d'individualiser. Il est fatal de s'en tenir au dehors du monde de la nature, mais il n'est pas moins fatal de se borner

La vie de Mary Frith a donc joué pour Moll Flanders le même rôle que la relation d'Alexandre Selkirk pour Robinson Crusoé. C'est l'embryon réel que de Foë a fait germer en fiction. C'est le point de départ d'un développement qui a une portée bien plus haute. Mais il était nécessaire de montrer que l'imagination de Daniel de Foë construit le plus puissamment sur des réalités, car Daniel de Foë est un écrivain extrêmement réaliste. Si un livre peut être comparé

C'est un écrivain infiniment curieux. Intense, outrée, intermittente et comme émiettée, telle est d'ordinaire sa traduction de la vie. Ce qu'il rend toujours, et qu'il communique, c'est l'impression directe, immédiate, des choses. Il est, je crois, l'écrivain le plus sincèrement «réaliste» qui ait été. Le réaliste, c'est lui, et non M. Zola, je l'ai répété maintes fois. Sa façon même de composer, l'absence de liaison continue dans le développement de ses personnages, en est une preuve. Et, par contre, c'est parce que M. Zola observe sommairement, parce qu'il construit ses romans

Il ne faut point se piquer de nouveauté quand on n'a rien trouvé de nouveau. Il a été dit un peu partout que Le Sage est le créateur du roman réaliste en France, et il a été dit, peut-être encore plus, qu'il formait une transition entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle; et je ne hasarderai dans cet article rien de plus que ces deux banalités, ayant pour raison que je les crois vraies; et pour ce qui est de donner au lecteur de l'inattendu, il faudra que ce soit pour une autre fois. Homme de transition entre les deux siècles, Le Sage l'est excellemment. Tout un côté du XVIIIe siècle, Le Sage l'a ignoré, méconnu, repoussé, tant il appartient

Les personnages des romantiques n'ont rien de cela (et qu'on ne m'accuse pas de mettre Balzac tantôt avec les réalistes, tantôt avec les romantiques; on peut savoir que je le fais exprès, ayant toujours considéré Balzac comme étant moitié romantique, moitié réaliste, presque exactement), les personnages des romantiques sont des abstractions vivifiées, quelquefois magnifiquement, par le rêve. Les personnages de Zola sont des abstractions encore plus vides, vivifiées par un rêve triste de matérialiste grossier, au lieu de l'être par le rêve bleu d'un idéaliste en extase. Non seulement ils ne sentent pas la réalité, mais ils révèlent l'horreur qu'a leur auteur

Plus tard, un célèbre chanteur, qu'on cite aujourd'hui comme l'un des plus ardents antagonistes de la musique de l'avenir, me fit le même compliment. Il a écrit un opéra , dans une scène importante, la canaille juive insulte un captif. Pour mieux rendre l'effet des huées populaires, ce réaliste a écrit un orchestre et un chœur charivariques en discordances continues. Enchanté de sa noble audace, l'auteur, ouvrant un jour sa partition

Puis, soudain, une autre supposition, moins poétique et plus réaliste, se substitua

Tous les caractères d'art que nous avons notés dans les œuvres de la dernière période se retrouvent ici, et surtout la concentration du récit, plus frappante en un long roman qu'en de courtes nouvelles. L'œuvre est une, très différente en cela de Guerre et Paix et d'Anna Karénine. Presque pas de digressions épisodiques. Une seule action, suivie avec ténacité, et fouillée dans tous ses détails. Même vigueur de portraits, peints en pleine pâte, que dans la Sonate. Une observation de plus en plus lucide, robuste, impitoyablement réaliste, qui voit l'animal dans l'homme, «la terrible persistance de la bête dans l'homme, plus terrible, quand cette animalité n'est pas