United States or Angola ? Vote for the TOP Country of the Week !


M. de Ronchaud avait le génie intérieur et l'âme d'un grand poète. Il sentait comme Lamartine, mais l'expression ne servait pas toujours sa pensée. Il portait jusque dans ses vers cette négligence, cet abandon, cet oubli de soi que ses amis savent bien qu'il étendait

M de Ronchaud publia en 1861 un livre intitulé: Phidias, sa vie et ses ouvrages. C'est

J'apprends en ce moment avec une vive douleur que M. de Ronchaud vient de mourir

On peut dire que M. de Ronchaud honora les fonctions auxquelles il fut élevé et que, s'il n'avait pas toutes les aptitudes spéciales d'un parfait administrateur, il ne cessa de montrer, dans son trop court passage au Louvre, cet amour ardent et lumineux du beau et du bien qui inspira toute sa vie.

Autant qu'il m'en souvient, l'image que le grand poète traçait de notre ami était vague, idéale, élyséenne et pourtant ressemblante. «M. de Ronchaud, disait il eût été dans d'autres temps un orateur comme il est un poète et un historien de l'artPour être tout

La pensée du centaure était bien celle de M. de Ronchaud lui-même. Comme il avait beaucoup de candeur, il croyait

C'est ainsi que l'influence de M. de Ronchaud me fit manquer un certain nombre de classes dont je passai le temps au Louvre, devant une métope du Parthénon. Mais, comme dit M. Renan, on peut faire son salut par diverses voies. M. de Ronchaud savait aimer. C'est un secret qu'il connut toute sa vie et qui l'empêcha de vieillir. M. de Ronchaud aima toute sa vie la poésie, l'art et la liberté.

Ce livre, conçu si ardemment, fut exécuté avec un soin laborieux. Il représentait, quand il parut, l'état de la science. Il ne faut pas se plaindre si vingt-sept ans de travaux archéologiques et de fouilles dans le sol de la Grèce l'ont un peu vieilli. M. de Ronchaud en préparait, peu de temps avant sa mort, une nouvelle édition entièrement remaniée.

Il faut espérer que de pieux éditeurs la publieront bientôt. Ce sont les travaux les plus nobles et les plus désintéressés sur l'histoire de l'art qui désignèrent M. de Ronchaud au poste d'administrateur des musées nationaux. L'exemple d'un tel choix est assez rare pour qu'on félicite ceux qui l'ont donné.

Ce poème de la Mort du Centaure est inspiré par une belle philosophie. Ayant la joie de dîner il y a quelques jours avec un très grand sage, j'appris de lui quelle philosophie il est convenable d'avoir si l'on veut n'être pas trop dupe de la vie et des choses. «C'est, me dit ce sage, le panthéisme pour soi et le déisme pour les autres.» M. de Ronchaud ne connut jamais une sagesse si prudente. Il était panthéiste pour les autres comme pour lui-même. Il professait une riante obéissance aux lois éternelles. Il croyait hautement aux dieux bons cachés dans la nature. De toutes les doctrines philosophiques, le panthéisme est assurément la plus favorable