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Nous avons laissé Ellénore chez madame Talma au moment Adolphe de Rheinfeld venait d'y entrer.

Lorsque tous deux y furent montés: Une nouvelle qui m'intéresse! répéta M. de Rheinfeld; il y en a bien peu qui puisse m'émouvoir en ce moment. Celle-l

En finissant ces mots, M. de Rheinfeld se leva et sortit brusquement pour échapper au tort de laisser entrevoir le ressentiment qu'il ne pouvait dominer et la secrète joie qu'y mêlaient ses projets de vengeance.

Cependant, Ellénore agit courageusement contre sa faiblesse; elle cessa d'aller chez les amis de M. de Rheinfeld, l'évita le plus possible dans les endroits publics; et, après avoir mis tant de mois et de soins

Comment a-t-elle pu se flatter un instant de distraire Adolphe de l'envie de se marier, non pas avec elle, mais avec madame de Seldorf? Ce n'est pas la passion de M. de Rheinfeld, il est vrai, mais c'est son idée fixe, et les entêtements sont bien plus forts que les sentiments. Madame Mansley aurait savoir cela, elle qui a déj

Et pourquoi le souffrir, dit vivement M. de Rheinfeld, pourquoi la société n'en ferait-elle pas justice? C'est avec cette belle tolérance qu'on a fait de la calomnie la reine du monde civilisé. Ne voulez-vous pas qu'on s'érige en défenseur de l'innocence, comme du temps de la chevalerie? On se moquerait bien trop aujourd'hui d'un redresseur de torts.

Tranquillisez-vous, dit M. de Rheinfeld, les combats ont cessé, grâce

M. de Rheinfeld profita de la nécessité se trouvait la baronne de répondre

»Je n'ai pas la prétention de vous donner des nouvelles d'Adolphe de Rheinfeld. Vous lisez ses discours, ils vous en apprennent assez sur ce qu'il pense et ce qu'il vaut. Mais ce que vous ne pouvez savoir, c'est l'immense succès qu'ils obtiennent près de tout ce qui reste en France d'esprits supérieurs et de caractères indépendants. Ses ennemis prétendent que madame de Seldorf est au moins pour moitié dans tout ce qu'il dit de beau

Malgré cette conclusion rassurante, Ellénore sentit qu'il fallait mettre entre elle et M. de Rheinfeld un de ces obstacles infranchissables, qui rendent tout rapprochement impossible. Elle médita plusieurs de ces injures que l'amour-propre ne pardonne jamais, et s'arrêta