United States or Guinea ? Vote for the TOP Country of the Week !


Krishna fut un prince, ou chef indigène (le mot krishna veut dire noir), guerrier habile et heureux, qui rendit aux Brahmes des services signalés dans le cours de leurs luttes contre les Kchattrias, et dont les premiers, en récompense, firent une incarnation de Vichnou. Son culte et ses légendes, notamment celles de ses amours avec Radha, furent, dès l'origine, très licencieux, et Krishna fut sans doute tout d'abord le dieu du plaisir. Le Lalita-Vistara (vie poétique de Bouddha) confond Krishna avec Marah, le tentateur, le dieu de la concupiscence. Pour les besoins de leur lutte contre le bouddhisme, les Brahmes relevèrent le culte de Krishna, fort goûté du sensualisme hindou; ils lui laissèrent probablement toute la licence de ses pratiques pour le bas peuple, mais en même temps ils s'efforcèrent de l'entourer aux yeux des classes élevées d'une auréole de mysticisme. Krishna s'élève

A ces mots, levant les yeux, elle voit sa messagère revenir silencieuse et triste, sans Madhava; la crainte l'affolle, elle se le représente au bras d'une rivale et elle décrit ainsi la vision qui l'obsède: «Vois, en déshabillé galant, les tresses de ses cheveux flottants comme des bannières de fleurs, une beauté plus attrayante que Radha, qui jouit du vainqueur de Madhu. Son corps est transfiguré par le contact de son divin amant; sa guirlande s'agite sur sa gorge palpitante. Sa figure, semblable

La connaissance de l'oeuvre de Vatsyayana permettra de classer sûrement les poèmes hindous que les uns considèrent comme mystiques et les autres comme purement érotiques. Le modèle le plus parfait de ces écrits est le Gita Govinda ou le Chant du Berger, par Jahadéva. Chose remarquable, on y retrouve l'application des règles tracées par notre auteur. La confidente de Radha déploie les qualités exigées des intermédiaires et des messagers d'amour, et agit suivant les principes du titre X, rôle de l'Entremetteuse. De même Radha se comporte comme il est dit au sujet des disputes entre amants et des raccommodements au chapitre VI du titre III, et au chapitre III du titre XI. Il n'y a pas jusqu'aux points tracés par les dents (chapitre III du titre III) qui ne se voient dans le poème. Cette remarque historique et l'abondance des images naturalistes dans le Gita Govinda,

Elle finit, et Radha, avec une joie timide, dardant ses yeux sur Govinda, pendant qu'harmonieusement retentissaient les anneaux de ses chevilles et les clochettes de sa ceinture, entra sous le berceau mystique du bien-aimé qui pour elle était l'univers. Alors elle contempla Madhava qui mettait en elle seule tout son bonheur, qui avait si longtemps soupiré pour son étreinte et dont la figure rayonnait alors d'un ravissement infini. Le coeur du dieu était enlevé par sa vue, comme les flots de la mer le sont par le disque lunaire. Sa poitrine azurée étincelait de l'éclat de perles sans taches, comme la surface de la Yamuna gonflée étincelle des traînées de blanche écume qui couronnent ses ondes bleues. De sa taille svelte tombaient les plis de sa robe d'un jaune pâle qui semblait la poussière dorée parsemant les pétales bleues du lys d'eau. Sa passion était allumée par l'éclair des prunelles de Radha qui jouaient comme un couple de cygnes au plumage azuré, s'ébattant près d'un lotus en fleur sur un étang dans la saison des pluies. Des pendants d'oreille étincelants comme deux soleils faisaient éclater le plein épanouissement de ses joues et de ses lèvres qui brillaient de l'humide rayonnement de ses sourires. Les tresses de sa chevelure entremêlées de fleurs étaient comme un nuage resplendissant la nuit des couleurs de l'arc-en-ciel lunaire. A son front, un cercle d'huile odorante extraite du sandal de l'Himalaya brillait comme la lune qui vient de se lever sur l'horizon. Tout son corps, illuminé par l'éclat d'innombrables pierres précieuses, resplendissait comme une flamme. La honte qui, naguère, avait pris pour demeure les larges pupilles de Radha avait eu honte elle-même et avait fui. Cette beauté

«Puises-y le plaisir, ô toi dont les accents amoureux sont plus doux que les zéphyrs. Entre, ô Radha, sous le berceau que constellent les vertes feuilles des lianes grimpantes, et qui résonnent du doux bourdonnement des abeilles butinant le miel. Sois heureuse, ô toi dont l'étreinte donne la jouissance la plus exquise. Repose, ô Radha, sous ce berceau t'appellent les accords harmonieux des cocilas; trouves-y les délices, ô toi dont les lèvres plus rouges que les grains de la grenade, font ressortir la blancheur de tes dents d'ivoire. Son coeur il t'a si longtemps portée palpite jusqu'

Mais Radha, avant de réparer son désordre qu'elle voulait dérober au cortège de ses suivantes, adressa

Radha reste dans la forêt; mais irritée de ce que Krischna cède ainsi

Radha, piquée de jalousie, resta muette. Peu après, son officieuse amie, apercevant l'ennemi de Mura dans le bois, enflammé par les caresses et les baisers que lui prodiguaient les filles des bergers avec lesquelles il dansait, s'adressa de nouveau

Tel fut l'ordre de Nanda, le pasteur riche en troupeaux; c'est ainsi que naquit l'amour de Radha et de Ma'dhava qui tantôt folâtrait sur les rives de la Yamuna , tantôt se retirait sous le berceau mystérieux de verdure, son asile favori.

Délicate comme la feuille du béthel, elle aime les aliments doux, purs, légers; elle mange peu et dort d'un sommeil léger. Elle connaît bien les trente-deux modes musicaux de Radha; aussi bien que l'amante de Krishna, elle chante harmonieusement en s'accompagnant de la vina qu'elle touche avec grâce de ses doigts effilés et agiles.