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»Quand je revins, après avoir fendu quelques bûches, l'enfant était . Luba m'avoua qu'elle se sentait faible, mais elle rayonnait de bonheur et rit d'un air fier en me montrant mon fils; je me mis

»Dans les broussailles qui remplissaient le fossé, un renard avait creusé sa tanière, et, de l'autre côté du pont, Luba salua, ravie, l'existence d'un nid d'écureuils qui lui rappelèrent son vieux Miki. Tous nos voisins n'étaient pas aussi inoffensifs. L'hiver approchant, un grand loup se prit dans un des pièges nombreux que je tendais autour de chez nous pour épargner la poudre.

»Ainsi l'assaut était heureusement repoussé; Luba avait même fait un prisonnier. Je sortis sur le balcon et ne fus pas médiocrement satisfait en voyant que tous ceux qui étaient tombés avaient pu se relever et s'en allaient clopin-clopant en gémissant et fort ensanglantés. Soudain, un coup de feu qui m'était destiné brisa une vitre. Je me retirai précipitamment. On tirait de tous côtés sur la maison. Nous répondîmes

»Le lendemain je m'éveillai de bonne heure, pris ma carnassière, jetai encore un regard sur Luba qui dormait vermeille, les bras croisés sous la nuque et les lèvres entr'ouvertes, ce qui montrait ses dents blanches: puis, sifflant tout bas mon chien, je partis pour la chasse. Mais pendant la nuit Dieu avait bâti autour de nous un second palais dont les murs gris s'élevaient jusqu'au ciel; devant moi tourbillonnait une épaisse fumée semblable

»L'automne fit mûrir les pommes sauvages et chassa les hirondelles; l'hiver revint. Cette fois il n'offrait rien de triste, car nous avions notre enfant vigoureux, gai, babillant comme une jeune alouette. L'univers tout entier aurait pu s'écrouler et disparaître; peu nous importait, pourvu que le rocher sur lequel nous avions fondé notre vie de famille restât debout. Paul n'avait pas un an quand Luba le posa dans un coin, s'accroupit devant lui et l'appela par de douces paroles jusqu'

»Tandis que Luba se reposait dans les hautes herbes, j'entrai, tenant une torche d'une main, un pistolet de l'autre. Je me vis dans une grande salle voûtée; une brèche me permit d'atteindre un autre compartiment rempli de décombres. J'allais rebrousser chemin, lorsque de larges degrés qui montaient m'apparurent; en faisant le signe de la croix, je m'y engageai avec précaution. Au premier étage, pour ainsi dire, de ce labyrinthe, il y avait un réduit qui recevait la lumière par deux ouvertures

»Les larmes nous suffoquèrent, et nous nous agenouillâmes pour prier avec nos frères. En rentrant, Luba me servit un simple repas, qui fut aussi gai que tout autre réveillon.

»Et maintenant ce sont mes tableaux qui passent aux griffes de ces avides brocanteurs. Un juif maigre, dont les boucles frontales brillent comme des saucisses sortant de la poêle, regarde l'un d'eux dédaigneusement et le jette sous la table. Je ressens une envie violente de le renverser lui-même d'un coup de poing, mais ma femme m'arrête et, relevant la petite toile méprisée, me la montre avec un sourire. C'est une mauvaise gouache tout effacée représentant une seigneurie. Au premier plan se détache un grand poirier; dans cette seigneurie est née Luba; elle était assise sur ce poirier, quand je lui donnai tout mon coeur. Il y avait six ans que je ne l'avais vue, grâce

»Hélas! l'homme est sur terre comme une bulle sur l'onde. Figurez-vous un misérable réduit tout manque, l'eau gèle dans la cruche, une femme se meurt, sans médecin, sans remèdes. Minuit allait sonner, lorsque Luba se dressa tout

Luba y prit place, et ses amies, lui ôtant la couronne de myrte et détachant ses cheveux, chantèrent la plainte nuptiale: «Hélas! Luba, c'est donc fini! Il faut nous séparer...»