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Nous faisons cette chose pour le bien de nos familles et du village; ce n'est pas une oeuvre de vengeance, choisis ceux que tu veux prendre: ils iront avec toi. Ilioucha nomma quatre paysans vigoureux parmi ceux qu'il savait les plus menacés et les plus mécontents.

Les paysans s'en allèrent l'oreille basse derrière Ilioucha, qui marchait d'un pas égal, la tête haute, comme un homme

Vers minuit, Ilioucha, suivi de sa bande, entra résolument dans la cour en franchissant le fossé. Les chiens grognèrent, mais les poules toutes chaudes leur firent bientôt accueillir les intrus comme des amis. La porte de la maison, fermée d'un simple loquet, s'ouvrit discrètement, et les conjurés, qui connaissaient les êtres, arrivèrent

Finissons! répondit Ilioucha en assujettissant le mouchoir dans sa main. Le mot du paysan avait fait voir

Le silence se fit de nouveau. Nous sommes trop, reprit Ilioucha: cinq suffiront, quatre même, si vous voulez. Il est robuste, fit observer une voix dans un coin; il se défendra. Eh bien! soyons cinq Avec un bon bâillon pour commencer, il n'aura guère le temps de se défendre. Est-ce dit? Un silence terrible se fit pour la troisième fois.

Si le maître veut faire ce qu'il dit, et encore quelque petite chose, dirent-ils, ce n'est pas la peine de le tuer. Soit, répondit Ilioucha, je sens les verges sur mon dos, et ma carcasse, si je survis, ira pourrir en Sibérie. Vous l'aurez voulu, frères! Que votre volonté soit faite. Je ne cherchais que votre bien. Il alla s'asseoir sur une chaise, le dos tourné.

Il n'était pas un de ces hommes qui n'eût songé cent fois que la mort le délivrerait de ce joug insolent: pas un n'avait osé le dire. La parole terrible sembla n'avoir pas été recueillie. Après avoir attendu un moment, Ilioucha reprit: Ce n'est pas difficile: il n'y a que des femmes chez lui; les hommes couchent tous dans la maison des domestiques.

C'est l'affaire d'un moment. et nous serons libres. Et après? dit une voix sans exprimer d'autre opposition. Après? Rien! C'est la dame qui hérite, et elle n'est pas méchante. Et la justice? et le sang? Si on l'étrangle, il n'y aura pas de sang, répondit Ilioucha avec un calme qui prouvait que toutes les objections avaient été prévues dans son esprit. Ce sera un accident, un coup de sang.

Qu'est-ce que tu nous donneras, si nous te laissons la vie sauve? dit alors un des paysans, pendant que les autres, indécis, regardaient Ilioucha, qui ne voyait plus rien autour de lui. Je vous donnerai le pré qui est au bord de la rivière pour y faire paître vos bestiaux, dit Bagrianof qui se sentit sauvé.

Un sac de pommes de terre par homme dans le village, voulais-je dire, et un demi sac par femme et par enfant. Et puis je vous aurais fait remise de la redevance pour l'année prochaine. Allons, assez! dit impérieusement Ilioucha, qui sentait l'ennemi lui échapper. C'est fini! Il tira sur le mouchoir, mais ses compagnons arrêtèrent son bras.