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Mlle Célestine avait fait d'un coup d'oeil l'inventaire du bureau. Elle reprit en tutoyant Romain, oublieuse du décorum qu'elle avait arboré d'abord: Ça n'est pas d'une gaieté folle, ton bocal! C'est comme dans Pierrot bureaucrate. En voil

Le mal que fait la lenteur des adieux prolongés; la paix douloureuse des âmes d'anciennes amours sont endormies, les larmes sont figées comme les longs pleurs des stalactites, mais quelque chose pleure toujours; les «joies sans causes», bonheurs égarés qui voyagent et semblent se tromper de coeur; la mélancolie d'une allée de tilleuls du siècle passé , dans un temple en treillis, rit un Amour malin; la solitude des étoiles; l'isolement croissant de l'homme, qui ne peut plus, comme le petit enfant, vivre tout près de la terre et presser de ses deux mains la grande nourrice; le doute sur son coeur; la peur, en sentant un amour nouveau, de mal sentir, car c'est peut-être un ancien amour qui n'est pas mort; la solitude de la laide «enfant qui sait aimer sans jamais être amante»; l'espèce de malaise que cause, en mars, la renaissance de la nature au solitaire qui a trop lu et trop songé; l'exil moral et la nostalgie de l'artiste que la nécessité a fait bureaucrate ou marchand; la solitude du poète, au théâtre, parmi les gaîtés basses de la foule; l'âcreté des amours coupables et hâtives dans les bouges ou dans les fiacres errants; la solitude des âmes, qui ne peuvent s'unir, et la vanité des caresses, qui ne joignent que les corps; la solitude libératrice de la vieillesse, qui affranchit de la femme et qui achève en nous la bonté; le désir de s'éteindre en écoutant un chant de nourrice «pour ne plus penser, pour que l'homme meure comme est l'enfant...»: je ne puis qu'indiquer quelques-uns des thèmes développés ou plutôt démêlés, dans les Solitudes, par un poète divinement sensible. Et ce sont bien des «solitudes»: c'est toujours, sous des formes choisies, la souffrance de se sentir seul loin de son passé qu'on traîne pourtant et seul avec ses souvenirs et ses regrets, loin de ce qu'on rêve et seul avec ses désirs, loin des autres âmes et seul avec son corps, loin de la Nature même et du Tout qui nous enveloppe et qui dure et seul avec des amours infinies dans un coeur éphémère et fragile... C'est comme le détail subtil de notre impuissance

Le bureaucrate qui a franchi cette limite cherche continuellement

Il ne faut pas trop en vouloir au professeur de se transformer si vite en bureaucrate et d'avoir la plus parfaite indifférence

Je suis, vous le voyez, assez grand, assez maigre. Le métier de bureaucrate et le mépris des exercices physiques ont voûté mon dos. «Je me tiens un peu de guingois», selon l'expression de ma mère. Quand je lisais, accroupi sur mon tabouret, je sentais s'exagérer tout ce qu'il y a de défectueux dans mon attitude ordinaire. Je me tassais, je me ratatinais. Ma vie, semblait-il, fuyait, m'abandonnait pour s'en aller avec ces hommes et ces femmes dont je partageais, par la pensée, les aventures admirables. Cependant, la carcasse de Salavin se flétrissait peu

II, p. 693. Ce zèle accidentel se refroidit d'ailleurs assez vite, et au bout de fort peu de temps, le rhéteur disert devient un simple bureaucrate faisant son cours

Il a été pour Sir John A. Macdonald un employé laborieux; mais jamais il n'a rien dirigé, ailleurs, que sur les gravures, grassement rétribuées de ses flatteurs. Dans ce bureaucrate, devenu chef d'un parti et transformé par les circonstances, en représentant d'un peuple, il n'y a jamais eu l'étoffe d'un homme d'

Sa mise n'est pas celle d'un pauvre homme. Il est chaussé de gros souliers bien cirés, vêtu d'un pardessus qu'ornent des manchettes et un collet de faux astrakan, coiffé d'un chapeau noir, en feutre mou; la cravate est bien nouée, sur un faux col d'immaculée blancheur. Face énergique et malicieuse, proprement rasée, un peu rougie par l'air frais du matin; moustache épaisse et grisonnante de vieux soldat; binocle de bureaucrate, qu'un gros cordon retient autour du cou. Des badauds l'entourent; il est une «figure parisienne», et il le sait; aussi s'est-il fait photographier dans les postures diverses nous le retrouvons chaque matin, occupé

Aujourd'hui, mon ami, on est beaucoup plus raisonnable, beaucoup plus pratique: on se hâte, avant d'être devenu un homme, de devenir une espèce d'homme ou un animal particulier, comme vous voudrez. On se fait sur toute chose des opinions ou des préjugés en rapport avec son état; on tombe dans un certain milieu de la société, on en prend les idées. Vous acquérez ainsi une certaine tournure d'esprit, ou, si vous aimez mieux, un genre de bêtise qui cadre bien avec le milieu dans lequel vous vivez; on vous comprend, vous comprenez les autres, vous entrez ainsi en communion intime avec eux et devenez réellement un membre de leur corps. On se fait banquier, ingénieur, bureaucrate, épicier, militaire ... Que sais-je? mais au moins on est quelque chose; on fait quelque chose; on a la tête quelque part et non ailleurs; on ne se perd pas dans des rêves sans fin. On ne doute de rien; on a sa ligne de conduite toute tracée par les devoirs que l'on est tenu de remplir. Les doutes que l'on pourrait avoir en philosophie, en religion, en politique, les civilités puériles et honnêtes sont l

Il a été promu chevalier, comme bureaucrate et non comme poète, ce dont les journaux unanimes ont clamé toute une semaine, offrant ainsi le spectacle inespérément ignoble d'un gouvernement de pirates réprimandé par une presse de coupeurs de bourses, pour n'avoir pas assez avili la littérature, en la personne incongrûment récompensée d'un accapareur de salaire, que tous les deux ont la prétention d'honorer.