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«Après avoir fait trois longues étapes, laissé derrière elle les pauvres villages du Khoutou, salué le dernier cocotier, franchi neuf fois le lit sableux, ou traversé les eaux bourbeuses de la Mgéta, la caravane gravit le premier degré de la chaîne de l'Ousagara. Aucune voix humaine, aucun vestige d'habitation: l'infernal trafic de l'homme a fait de ces lieux un désert, l'on n'entend que les cris et les rugissements des bêtes sauvages, la transformation du climat est cependant merveilleuse; la force et la santé nous revenaient comme par magie. Plus de bourrasques fouettant des pluies diluviennes, plus de brouillards voilant un sol putréfié, plus de vapeurs fétides: un ciel bleu, un air balsamique

«La faune de l'Ounyamouézi est la même que celle de l'Ousagara et de l'Ougogo: le lion, le léopard, l'hyène d'Abyssinie, le chat sauvage en habitent les forêts; l'éléphant, le rhinocéros, le buffle, la girafe, le zèbre, le quagga y parcourent le fond des vallées et les plaines; dans chaque étang de quelque étendue on trouve l'hippopotame et le crocodile; les quadrumanes y sont nombreux dans les jungles; celles de l'Ousoukouma renferment des cynocéphales jaunes, rouges et noirs, de la taille d'un lévrier, et qui d'après les indigènes, sont la terreur du voisinage; ils défient le léopard, et quand ils sont nombreux on assure qu'ils n'ont pas peur d'un lion. Enfin le colobe

Au bout de huit jours, la caravane ayant gagné la Roubého, troisième rampe de la chaîne de l'Ousagara, trouve un endroit salubre,