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SILVIE Vos voeux sont exaucés; mon bon plaisir est que sur l'heure vous vous éloigniez de ces lieux, et que vous alliez vous mettre au lit. Fourbe, parjure, homme faux et déloyal, penses-tu que je sois assez simple, assez stupide, pour me laisser séduire par tes flatteries, toi qui as trompé tant d'infortunées par les serments? Retourne, retourne vers le premier objet de ton amour, et demande-lui pardon; car, pour moi, j'en jure par cette pâle reine de la nuit, je suis aussi loin de céder

THURIO. Quelle preuve avez-vous du contraire? VALENTIN. Votre folie. THURIO. Et trouvez-vous ma folie? VALENTIN. Je la trouve dans votre pourpoint . THURIO. Mon pourpoint est un doublé. VALENTIN. Eh bien! je doublerai votre folie. THURIO. Comment? SILVIE. Quoi, vous êtes fâché, seigneur Thurio? Vous changez de couleur. VALENTIN. Laissez-le faire, madame, c'est une espèce de caméléon.

VALENTIN. Si vous le désirez, madame, je vais en recommencer une autre. SILVIE. Et quand elle sera écrite, lisez-la pour l'amour de moi. Si elle vous plaît, c'est bien; sinon, alors, c'est bien encore. VALENTIN. Si elle me plaît, madame! Quoi donc? SILVIE. Oui, si elle vous plaît, gardez-la pour votre peine, et bonjour, mon serviteur.

THURIO. Qui a beaucoup plus d'envie de vivre de votre sang que de votre air. VALENTIN. Vous avez dit, monsieur? THURIO. Oui, monsieur, et fini aussi pour cette fois. VALENTIN. Je le sais, monsieur; vous avez toujours fini avant de commencer. SILVIE. Une jolie volée de paroles, messieurs, et vivement tuées. VALENTIN. Cela est vrai, madame, et nous en remercions la donneuse.

Ne m'entends-tu pas? peins Silvie: Mais choisis l'instant fortuné , pour le reste de ma vie, Mon coeur lui fut abandonné. Au bal, en habit d'Espagnole, Elle ôtoit un masque jaloux, Plus promptement qu'un trait ne vole, Je fus percé de mille coups. Peins ses yeux doux et pleins de flamme, D'où l'Amour me lança ses traits; D'où ce Dieu s'asservit mon âme, En un instant et pour jamais.

SILVIE Eh bien! suppose aussi que je le suis; car, je te t'assure, mon amour est enseveli dans son tombeau. PROT

SPEED. Vous-même, monsieur, ou je ne vous ai pas bien compris. VALENTIN. Je vous dis que vous êtes trop empressé. SPEED. Et j'ai été grondé hier d'être trop lent. VALENTIN. Allons, c'est bien; dis-moi si tu connais madame Silvie! SPEED. Celle qu'aime Votre Honneur? VALENTIN. Comment sais-tu que je l'aime?

SILVIE. Des malheurs mille fois plus grands m'ont appris

«Je vous félicite du plaisir que vous avez eu de voir et d'embrasser madame Saladin. Je connois votre cœur, et je ne suis pas surpris des larmes que la joie vous a fait répandre. J'en ai répandu aussi, ma chère Aïssé, en lisant votre lettre, et je n'ai pas été plus touché de la peinture que vous faites de vos transports, que de l'empressement avec lequel madame Saladin vous a reçue. Dites-lui bien, je vous prie, que j'ai une extrême reconnoissance des marques de son souvenir: le goût que l'on a pour la vertu, doit être la mesure du respect que l'on a pour elle. Je la crois trop juste, et je lui crois trop de sentimens, pour condamner l'amitié que vous avez pour moi. Si vous pouviez lui peindre l'attachement que j'ai pour vous, ma chère Silvie! dites-lui bien qu'il n'y a jamais eu, et qu'il n'y aura jamais un moment dans ma vie je cesse de de vous aimer. Demeurez

VALENTIN. Sois le bienvenu, cher Protéo. Maîtresse, je vous en conjure, témoignez-lui qu'il est le bienvenu, par quelque faveur particulière. SILVIE. Son mérite est garant qu'il sera bien accueilli, si c'est celui dont vous avez tant de fois désiré des nouvelles. VALENTIN. Maîtresse, c'est lui-même. Noble dame, permettez-lui de servir avec moi Votre Seigneurie.