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Je vais essayer. Nous avons reconnu d'abord, ce me semble, que la Divine Comédie et Faust sont deux œuvres profondément religieuses. Dans chacun de ces poëmes, qui ont été pour Dante comme pour Gœthe l'œuvre de toute la vie, l'un et l'autre ils ont voulu enseigner aux hommes la vérité divine dont chaque science humaine est un rayon, la doctrine du salut. Sous le voile du symbole et dans une action légendaire, ils ont intéressé l'esprit humain au mystère de sa propre destinée, temporelle et éternelle. Ils se sont faits apôtres et confesseurs d'une foi religieuse, morale et politique, nous avons admiré l'expression la plus haute du problème de la vie en Dieu. Tous deux, par l'union intime de la science et de la poésie, de la raison et de la foi, ils ont essayé de rétablir l'harmonie primitive de l'âme humaine dans ses rapports avec l'âme du monde; ils ont cherché, dans les régions de l'infini, la conciliation des discordances et des contradictions de l'existence finie. Tous deux enfin ils ont tenté d'édifier une république, une cité idéale, régneraient ensemble la liberté et la loi, la nature et l'esprit; la contemplation et l'action, la science et l'amour, se prêtant une force mutuelle, donneraient dès ici-bas

Mais le grand mobile de son intervention dans l'affaire fut, comme je l'ai indiqué en analysant les dernières pages de son livre Paris, l'évolution profonde qui s'était produite en lui. L'initiation aux choses du socialisme, la lecture des ouvrages des philosophes rénovateurs, des saint-simoniens, fouriéristes, icariens, phalanstériens, l'inspiraient. Il était charmé par le rêve humanitaire d'une société mieux organisée, la Vérité et la Justice régneraient. Il entrevoyait, il appelait l'âge d'or démocratique, non dans le présent, mais au del