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Le soir tombait, Jacques Randel harassé, les jambes brisées, le ventre vide, l'âme en détresse, marchait nu-pieds sur l'herbe au bord du chemin, car il ménageait sa dernière paire de souliers, l'autre n'existant plus depuis longtemps déj
Mais Randel reprit avec fermeté: «Si vous me laissez encore crever de faim, vous me forcerez
Randel d'abord se jeta sur le pain, le cassa avec autant de violence que s'il eût étranglé un homme, puis il se mit
Et Randel se mit en route sans rien répondre, et sans savoir où il allait. Il marcha devant lui un quart d'heure ou vingt minutes, tellement abruti qu'il ne pensait plus
Un gros paysan parut, poussant devant lui une vingtaine de moutons inquiets et bêlants qu'un chien rapide maintenait en troupeau. Randel se leva, salua: «Vous n'auriez pas du travail pour un ouvrier qui meurt de faim?» dit-il. L'autre répondit en jetant au vagabond un regard méchant: Je n'ai point de travail pour les gens que je rencontre sur les routes.
Dans la salle du conseil municipal, où ses gardiens le firent entrer, Randel retrouva le maire, assis devant la table des délibérations et flanqué de l'instituteur. Ah! ah! s'écria le magistrat, vous revoil
Randel avait faim, une faim de bête, une de ces faims qui jettent les loups sur les hommes. Exténué, il allongeait les jambes pour faire moins de pas, et, la tête pesante, le sang bourdonnant aux tempes, les yeux rouges, la bouche sèche, il serrait son bâton dans sa main avec l'envie vague de frapper
Randel se leva sans répondre un mot. Les hommes le secouaient, prêts
Randel répondit résolument: Oui, quand je peux. Mais le gendarme déclara: «Je vous prends en flagrant délit de vagabondage et de mendicité, sans ressource et sans profession, sur la route, et je vous enjoins de me suivre.» Le charpentier se leva. Ousque vous voudrez, dit-il. Et se plaçant entre les deux militaires avant même d'en recevoir l'ordre, il ajouta: Allez, coffrez-moi.
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