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J'étais couché près de Poton qui ne faisait que se plaindre; je lui demandai ce qu'il avait; il me dit: «Mon cher ami, je suis certain que je ne pourrai aller plus loin

On nous fit une distribution de viande de boeuf: nous ne fûmes pas assez raisonnables de la réunir pour en faire une soupe. On tombait dessus comme des affamés que nous étions, chacun la fit cuire ou chauffer comme il put, quelques-uns la mangèrent crue. Un de mes amis nommé Poton, gentilhomme breton, vélite et sergent de la même compagnie que moi, attendait avec une impatience marquée qu'on lui donnât son morceau, qui pouvait être d'une demi-livre. Comme il était séparé d'environ deux pas de celui qui coupait, on le lui jeta. Il l'attrapa au vol de ses deux mains, comme un chat aurait fait de ses pattes, le porta

Dans un moment je dormais paisiblement, je me sentis tirer par le bras; c'était le pauvre Poton qui me dit: «Mon cher ami, il m'est impossible de sortir d'ici, même de faire un pas; ainsi il faut que tu me rendes un grand service; je compte sur toi si, plus heureux que moi, tu as le bonheur de revoir la France; dans le cas contraire, tu chargeras Grangier, sur qui je compte comme sur toi, de remplir la mission dont je te charge. Voici, continua-t-il, un petit paquet de papiers que tu enverras

Plusieurs de nos amis nous attendaient: Leboude, sergent-major; Oudict, sergent-major; Pierson, idem; Poton, sergent. Les autres s'étaient dispersés, marchant, comme nous, par fractions. La certitude que l'on avait d'un mieux, en entrant en Prusse, influait sur notre caractère et commençait

Mais le malheureux Poton, pour toute réponse, nous montra deux hernies qu'il avait depuis longtemps et qui étaient sorties par suite d'efforts réitérés qu'il avait faits en montant la côte de Kowno. Nous vîmes effectivement qu'il lui était impossible de bouger; le sergent-major Leboude pensa que l'on ferait bien de le recommander au paysan chez lequel nous étions, mais, avant de le faire venir, comme Poton avait beaucoup d'argent et surtout de l'or, nous nous dépêchâmes

Avant de le quitter, il me fit promettre de ne pas l'oublier; nous l'embrassâmes et nous partîmes. Je ne sais si le paysan a tenu sa parole, mais toujours est-il que plus jamais je n'ai entendu parler de Poton qui était, sous tous les rapports, un excellent garçon, bon camarade, ayant reçu une excellente éducation, chose très rare