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Le Bon-géant eût voulu abriter de tout mal et de toute peine la frêle petite princesse... Phyllis, dit-il, vous n'avez pas vingt ans, petite Phyl, et moi, j'ai confiance. Je veux croire que, malgré cette désillusion qui l'a blessé, votre coeur n'est pas mort... qu'il se réchauffera au contact d'un autre coeur encore ignoré de vous et de moi, mais qui sera très bon, très aimant, très fidèle...

Kerjean... si... s'il n'avait pas été si cruel... maintenant, je suis comme un épave... je n'ai plus de force... Nous chercherons... nous aurons une idée... tout s'arrangera, je vous le promets, fit Kerjean, ne sachant en vérité de quoi attendre la solution du problème. Oui, demain, nous causerons, petite Phyl... et nous trouverons quelque chose... Mais ce soir, il faut ne plus pleurer...

Cher ami! s'écria le bon jeune homme... Je viens de déposer ma carte, pour la petite Phyl... Je vous assure que j'ai beaucoup de chagrin!... J'aimais cette jolie enfant, Kerjean... et si ma mère... Kerjean l'interrompit: Mon cher, laissez donc l

Si elle ignorait l'abandon de l'homme qu'elle aimait, Kerjean voulait lui épargner le saisissement douloureux de l'apprendre par une note de presse. Si, au contraire, elle connaissait la fâcheuse nouvelle, ce qui n'était que trop possible, il voulait qu'elle pût au moins confier sa grande peine, éprouver la douceur d'une compassion amie. Par prudence, il écrivit: "Ma chère petite Phyl,

"Votre très affectueusement dévoué "Kerjean." Aucun contre-ordre ne vint. A l'heure fixée, Kerjean fut introduit dans un salon tout était d'un vert cru. La petite Phyl parut. Elle souriait, très pale; ce sourire de bienvenue était doux, triste. Vous n'avez pas bonne mine, observa Kerjean... Je suis bien portante.

Je le lui ai écrit. Et sa lettre de ce matin était encore meilleure que toutes les autres. "Ma petite Phyl chérie, vous me dites que vous pensez beaucoup

"Au revoir, mon ami, répondez vite. "Bon-géant, aimez toujours votre petite "Phyl." "Villa des Vagues, 20 août. "Merci, mon bon Kerjean; votre lettre qui me parle, votre lettre qui me gronde, votre lettre qui m'aime, votre lettre est vous tout entier!... Elle me fait du bien.

Si c'est sérieux, nous verrons bien... Je ne suis pas sans craindre les coureurs de fortune... Et Phyllis sera riche, très riche, mon ami... Je n'ai plus de famille. Ma nièce, Laure Arguin, une vieille fille revêche que je ne puis souffrir... Quand je ne serai plus de ce monde, Kerjean, ma petite Phyl aura la Peuplière... et tout ce que je possède... Mme Davrançay parla de Phyllis longuement.

Il lui adressa quelques recommandations brèves, lui fit mettre ses lunettes d'automobile. Il grimpa lestement dans le fuselage et s'assit. La petite Phyl se retourna pour le regarder. Il lui tendit la main et leurs doigts, un moment, s'entrelacèrent.

Et soudain, cette idée d'un mariage entre Lecoulteux et la petite Phyl lui parut si absurde qu'il se mit