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Nous reprîmes lentement le chemin de l'hôtel. M. Brihaut, après avoir vu le portrait de Paula, et bien convaincu que la pélerine n'était autre que la belle-fille qu'il cherchait, fit retenir sa place pour le lendemain. Je pleurai avec lui, et lui promis le manuscrit et le portrait, quoique j'y attachasse du prix. Mais je ne le lui remis pas avant d'avoir copié la nouvelle Polonaise, qui m'avait le plus intéressée, et plus encore quand M. Brihaut m'eût assuré que Paula descendait par les femmes de l'infortunée Odeska, dont bien jeune encore sa plume facile et élégante avait écrit la vie malheureuse. M. Brihaut, en échange du sacrifice que je lui fis, me força d'accepter une fort belle montre. Mais ce que j'estimai bien au-dessus du présent, ce fut la confidence qu'il me fit, la lettre qu'il me donna pour une dame Fanny Brouann, dont il peignait l'âme comme semblable

«J'ai tout quitté pour te revoir; m'appartiens-tu encore? Odeska, es-tu toujours mienne? « Près de toi, l'univers n'a rien qui puisse causer un regret ni un remords

« Le coeur d'Odeska était mon bien avant que ton or l'eût acheté de son père, dit Mazeppa; Odeska ne t'appartient point, elle ne fut point

«Pourquoi ces larmes? quel malheur peut menacer nos beaux jourss'écria l'impétueux Mazeppa, et il enlaçait d'un bras protecteur la jeune fille, comme pour lui faire de son corps un rempart... Odeska, dans ce trouble délicieux qu'augmente le bonheur des larmes, la main sur son coeur, dit