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Maintenant qu'il repose obscurément, sans bière, Dans quelque coin boueux et gras de cimetière, Saccagé par les vers, pourri, dissous, séché, A voir le tertre énorme son corps est couché, On rêve aux tueurs d'ours, abattus dans la chasse, A ces hommes d'un bloc de granit et de glace. Que l'on n'enterrait point, mais dont les restes lourds, Sur un bûcher tendu de soie et de velours,

Cet art, les mots précèdent et déterminent obscurément les idées, est anormal. Car il est l'excès et le contraire même de la faculté du langage. Le mot, qui, selon les linguistes allemands (Steinthal, Geiger), est

Pendant presque dix minutes, il demeura sans faire un mouvement, les lèvres entr'ouvertes et les yeux étrangement brillants. Il semblait avoir obscurément conscience que le travaillaient des influences tout

Mais depuis 1900, la vague révolutionnaire s'était étendue; partie des intellectuels, elle avait gagné le peuple, elle remuait obscurément des milliers de misérables. L'avant-garde de leur armée menaçante défilait sous la fenêtre de Tolstoï,

Et je me rendais compte obscurément que jamais la maison ne comblerait mon rêve. On n'y entendait pas de ces musiques-l

Il lui répondit qu'il n'avait pas attendu qu'elle eût du succès pour la trouver charmante. Et, de fait, leur liaison avait commencé lorsqu'elle débutait obscurément

L'architecture nationale, religieuse et monastique s'éteignit avec le XVe siècle, obscurément; l'architecture civile avec la féodalité, mais en jetant un vif éclat. La renaissance, qui n'ajouta rien

Jadis, quand on traduisait un état moral par une image empruntée au monde extérieur, chacun des traits de cette image avait sa signification, et le poète aurait pu rendre compte de tous les détails de sa métaphore, de son allégorie, de son symbole. Mais ici le poète exprime par une seule image deux sentiments très distincts; puis il la développe pour elle-même plutôt la laisse se développer avec une sorte de caprice languissant. En réalité, il note sans dessein, sans nul souci de ce qui les lie, les sensations et les sentiments qui surgissent obscurément en lui, un soir, en regardant le ciel rouge encore du soleil éteint. «... Crépuscule; souvenir... Il rougeoie; espérance... Il fleurit; dahlia, lis, tulipe, renoncule; treillis de serre; parfums chauds... On pâme, on s'endort...; souvenir; crépuscule...» Ni le rapport entre les images et les idées, ni le rapport des images entre elles n'est énoncé. Et avec tout cela (relisez, je vous prie), c'est extrêmement doux

De cet exotisme voluptueux et triste dérivent certains sentiments très grands, très simples, éternels, par lesquels se prolongent et s'approfondissent les sensations notées. C'est d'abord le sentiment toujours présent de l'immensité du monde. On peut dire que l'image totale de la terre est obscurément évoquée par chaque paysage de Loti; car chaque paysage ne nous retient que parce qu'il nous est nouveau et que nous le sentons séparé de nous par des espaces démesurés. Or ce sentiment apporte avec lui une tristesse: par lui nous connaissons clairement notre infinité, et que nous ne pourrons jamais jouir

Je conclus que l'Esprit fait le fonds et la fin de l'Univers. Dans le germe de l'arbre, dans la graine d'une plante, on ne peut dire que l'arbre et la plante sont contenus en petit: il faut donc qu'ils y soient contenus idéalement. L'arbre et la plante futurs, virtuels en leur germe, y sont obscurément pensés. Par l'idée médiatrice de l'Extériorité, qui est comme la trame sur laquelle se brode l'éternel devenir du Cosmos, l'ID