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Mais de l'odeur qui me suit partout! lui répondis-je. Tu sens l'oignon frit, n'est-ce pas? me dit-il avec une expressive contraction de nez. Eh! oui sans doute; quelque chose comme ça. Eh bien! c'est la négraille qui a cette senteur-l

Les conquérants font de droit l'histoire de leur conquête, et pour mieux se couvrir de gloire, aspergent les vaincus d'ignominie. A quoi n'ont pas manqué les Aryas dans leurs légendes et traditions. De ces récits, lus avec critique, il ressort que les envahisseurs trouvèrent une résistance longue et opiniâtre. Sans doute, les indigènes se défendirent avec courage, leurs revers alternèrent avec des succès et ils ne furent entièrement subjugués que sur le littoral et dans le bassin du Gange; sur les premières collines, ils furent vassalisés, dans le haut pays, pas même entamés. N'ayant pu les vaincre ni les asservir sur toute la ligne, le conquérant se vengea en les appelant singes, nagas, serpents, géogènes, en les confondant, de propos délibéré, avec les léopards et autres animaux, patrons de totems. L'immigration inonda la grande plaine, elle implanta la race et la langue des Aryas, leurs doctrines et pratiques, mais ne remonta pas très avant dans les vallées. Le flot ne dépassa guère les premiers contreforts; le bruit des batailles ne pénétra pas jusqu'aux hauts pâturages. Le choc des armes, les rumeurs des révolutions, le fracas d'empires s'effondrant, ne réveillaient pas les échos de la combe profonde; le tigre des jungles, le crocodile des marais, les démons de la peste et de la fièvre défendaient la négraille. Une abjecte misère protégeait ces créatures, qui ne possédèrent jamais rien qu'il valût la peine de piller. Et la situation se perpétua. On aurait cru que les indigènes n'ayant pas d'organisation politique proprement dite, n'étant groupés qu'en hameaux et villages de faible population, organismes lâches et sans cohésion, succomberaient

Possador, un jour avant mon départ, fit assembler les personnages de sa cour et une partie de son peuple sur le rivage, et, en présence de toute cette négraille, il me dit solennellement en langage portugais un peu barbare: «Capitaine, que le Grand-Être te conduise et enfle les voiles de ta grande pirogue du bon vent qui souffle au Gabon. Le Mauvais Esprit te poussera peut-être du côté du Congo ou de Loango.

«Le capitaine n'eut pas plutôt vu la manoeuvre des mal-poussés qui quittaient les embarcations pour courir après la négraille fugitive dans les bois, qu'il se dit ou qu'il eut l'air de se dire en lui-même: Bon! c'est ça! Je n'en attendais pas moins de cette vermine!