United States or Ghana ? Vote for the TOP Country of the Week !


M. Triphon fut consterné. L'enfant! C'est vrai, il y avait un enfant. Il l'avait totalement oublié! Les paroles de la mère Neirynck tombèrent sur lui comme une douche froide. Il se leva et s'approcha en hésitant, presque avec angoisse, du berceau, dont Lisatje bien doucement écartait les rideaux.

M. Triphon devenait chaque jour plus méfiant. Il avait l'impression qu'il se tramait quelque chose contre lui et s'inquiétait de ne rien découvrir. Son instinct l'avertissait de bien se tenir sur ses gardes. Le petit teilleur avait-il bavardé, comme le craignait la mère Neirynck? Savait-on,

Ses tempes bourdonnaient. Il avait l'impression baroque qu'il devait y avoir chez lui quelque chose de ridicule, il ne savait quoi. Il entra. Marie était assise devant son coussin de dentellière et le père Neirynck et Maurice fumaient calmement leur pipe, assis de chaque côté de l'âtre éteint. M. Triphon s'attendait de leur part

Ça ne pressait pas, assura la mère Neirynck; et M. Triphon, sortant son étui, lui demanda s'il désirait fumer un cigare. Ah! m'sieu Triphon, ça n'est pas de refus, vous savez! répondit le petit teilleur, dont toute la physionomie s'épanouit d'une joie gourmande.

Mais oui, mon gars Ivo, mais oui, répondit la mère Neirynck, contente de pouvoir lui rendre service et d'acheter peut-être ainsi sa discrétion. Elle lui prit des mains la petite bouteille et fut la remplir

On dirait que vous en avez peur, ricana la mère Neirynck.

On eût dit que M. Triphon était venu chez les Neirynck uniquement pour épiloguer sur ce chapitre sans fin et que tout le reste était sans intérêt pour lui. La mère rentra avec la fiole remplie et la tendit au petit teilleur. Il sourit largement dans sa barbe blonde et se confondit en remerciements, promettant de rendre l'huile sous peu.