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Voici, en effet, ce qui s'était passé. Après avoir marché toute la nuit du 28 au 29, le jardinier des Capucins de Mortagoa, placé en tête de la colonne du général Sainte-Croix, nous avait conduits par un chemin praticable

À peine le généralissime et son état-major eurent-ils quitté l'armée, que la nuit nous surprit. Masséna n'avait qu'un œil et n'était pas bon écuyer. De grosses pierres et des quartiers de rochers couvraient le chemin que nous parcourions; il fallut donc marcher pendant plus de deux heures au pas, dans l'obscurité, pour faire les cinq lieues qui nous séparaient de Mortagoa, le maréchal avait dépêché le commandant Pelet pour annoncer son retour. Pendant ce trajet, je fis de bien tristes réflexions sur les suites que devait avoir la bataille qu'on allait engager le lendemain dans des conditions aussi désavantageuses pour l'armée française!... J'en fis part

Que de reproches dut alors se faire Masséna, qui avait négligé de reconnaître une position des plus fortes, devant laquelle il venait de perdre plusieurs milliers d'hommes et que son armée tournait maintenant sans éprouver la moindre résistance! Mais Wellington fut encore bien plus coupable que le généralissime de n'avoir pas fait garder ce point et éclairer le chemin qui y conduit au sortir de Mortagoa. Vainement il a dit depuis qu'il ne croyait pas que ce passage fût praticable pour l'artillerie, et que, d'ailleurs, il avait ordonné au brigadier Trent de couvrir Boïalva avec deux mille hommes de milice! Une telle excuse n'est pas admissible pour les hommes de guerre expérimentés. Ils peuvent en effet répondre que, pour ce qui touche l'état du chemin, le généralissime anglais aurait le faire reconnaître avant la bataille, et, en second lieu, qu'il ne suffit pas au chef d'une armée de donner des ordres, mais qu'il doit s'assurer s'ils sont exécutés!... Boïalva n'est qu'