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C'était le comte de Praxi-Blassans, qui secondait l'ambassadeur; Nous accourons de Saint-Cloud. Sa Majesté retire les ordonnances... Ces messieurs viennent en son nom... Il indiqua MM. de Vitrolles et d'Argout. Vive la Charte! Vive le Roi!... cria M. Roulon. Vive le Roi! Vive le Roi!... hurla Mauravert, pour couvrir les «Vive la Républiquede la grande salle.

Cavrois, Mauravert et Rambourg barrissaient en l'honneur du prétendant, qui balbutia, timide, entre ses favoris: Comme Français, je déplore le mal fait au pays et le sang qui a été versé; comme prince, je suis heureux de contribuer au bonheur de la Nation. Un rire énorme insulta cette naïveté. L'Altesse éperdue cherchait une proposition corrective; elle ne la trouva point.

Malheureusement, le fourgon de l'épicier Mauravert n'arrivait pas. Il devait contenir les cartouches fabriquées par les modistes de Mme Cardoche et leurs amies de la rue Richelieu... Mais le véhicule suspect avait-il pu franchir les barricades et les postes de soldats royaux?

Baïonnettes au soleil, des gardes nationaux sortirent de l'Hôtel de Ville. Ils s'espacèrent et présentèrent les armes. Dans leurs rangs, sous les bonnets de police et les oursons d'ordonnance, Omer avisa les «nageoires» blondes du tailleur, la bouche mulâtre de l'épicier Mauravert, la figure larmoyante de M. d'Orichamps. Suivit, pêle-mêle, un état-major de messieurs et d'officiers fébriles: la grande taille du général Lobau, la belle mine impertinente de Casimir Perier, l'arrogance de Rastignac et l'aristocratique sveltesse de Montalivet, l'air tour

Mulâtre saliveux, l'épicier Mauravert repoussa, du fusil, le gilet écarlate de Ribéride et la redingote de Bahorel. M. Roulon opposa son épée aux invectives de Grantaire. M. d'Orichamps chargeait Courfeyrac, qui dut empoigner le canon du fusil pour éviter le coup. Le général Pithouët lança: La peur des Cosaques leur fait mal au ventre!

En uniforme de garde national, l'épicier Mauravert taillait une plume avec ardeur, lorsque La Fayette l'eut remercié: Ne craignez-vous pas, général, un nouveau manifeste de quelque Brunswick? Les armées de la Sainte-Alliance... Bien fin qui le dira! Un prince de sang royal... fidèle

Cependant Mauravert, ayant contourné la table, se ruait sur Dubourg, tandis que le loueur obèse s'écroulait aussi sur le général-comte, le renversait. Cavrois relevait les baïonnettes des gardes nationaux près de férir le capitaine et le major qui dégainaient. Dans le fond de la salle, au poing de Ribéride le canon d'un pistolet s'abaissa: le chien s'abattit, la capsule fusa.

Dieudonné pria son cousin de l'accompagner, le lendemain, au Palais-Royal. On y souhaitait que des gardes nationaux connus acclamassent le prince et lui fissent cortège, si besoin était, afin que les manifestations des révolutionnaires fussent prévenues ou contrariées par de plus importantes. A l'Hôtel de Ville, Montalivet et M. Roulon, avec Durtot, Mauravert et les autres, essayeraient de contenir les énergumènes de Blanqui, de Trélat, les étudiants d'Enjolras... Aux demi-soldes, le prince restituait des grades et des commandements. Au capitaine Lyrisse, un brevet de major serait offert avec une feuille de route pour l'Algérie, et l'inscription au tableau d'avancement. Ses amis du café Lemblin seraient pourvus de même; tous les officiers de l'Empire recevraient des emplois dans les brigades d'Afrique. D'ailleurs les généraux Gérard, Sébastiani, Heymès et Rumigny consentaient

Les barrissements de Cavrois et de Mauravert y suppléaient. La rage aux dents, Dubourg s'écria, dans le silence immédiat obtenu par le «chutimpérieux de Pied-de-Jacinthe: Monsieur, vous connaissez nos besoins et nos droits... Si vous les oubliez, nous saurons vous les rappeler. Nous le saurons!... promirent le capitaine et le major, en claquant leurs sabres.