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A ces mots, Springer tressaillit, car il comprit ce qu'il allait entendre; mais Phédora, qui n'en avait aucune idée, s'écria: "Elisabeth, quel est donc ce mystère, et que contient ce papier?" Et elle fit un mouvement pour le prendre; sa fille osa le retenir: "O ma mère! pardonne, lui dit-elle, je tremble de parler devant toi; tu n'as rien deviné, ta douleur m'épouvante: c'est maintenant l'unique obstacle, c'est le seul devant lequel je recule.... Ah! permets que je ne m'explique que devant mon père; tu n'es pas préparée comme lui.... Non, ma fille, interrompit Springer, ne fais point ce que l'exil et le malheur n'ont pu faire, ne nous sépare pas. Viens, ma Phédora, viens contre le coeur de ton époux; et si tu as besoin de force pour les paroles que tu vas entendre, il te prêtera toute la sienne." Phédora, éperdue, et se voyant comme menacée par la foudre, sans savoir de quelle main elle allait partir, répondit avec effroi: "Stanislas, que veut dire ceci? n'ai-je point soutenu tous nos revers avec courage? je n'en manquerai point, ajouta-t-elle en serrant fortement contre son coeur son époux et sa fille; je n'en manquerai point contre tous ceux qui m'atteindront entre vous deux." Elisabeth voulut répondre; sa mère ne le permit pas. "Ma fille, s'écria-t-elle avec un accent déchirant, demande-moi ma vie, mais ne me demande pas de t'éloigner d'ici." Ces mots disaient qu'elle avait tout deviné; il ne s'agissait plus de lui rien apprendre, mais de la déterminer: baignée de larmes, et tremblante devant la douleur de sa mère, Elisabeth, d'une voix entrecoupée, laissa seulement échapper ces mots: "Ma mère, pour le bonheur de mon père, si je te demandais quelques jours? -Non, pas un seul jour, interrompit sa mère éperdue: quel horrible bonheur pourrait s'acheter au prix de ton absence! non, pas un seul jour. O mon Dieu! ne permettez pas qu'elle me le demande." Ces paroles anéantirent les forces d'Elisabeth: hors d'état de prononcer elle-même ce qui doit affliger sa mère, elle présente en silence

Cela durera quelques années encore, après quoi, l'illusion ayant cessé, la jeunesse étant loin, je verrai nettement qu'il faut en finir avec ces duperies. Alors je mènerai la seule vie qui me convienne, une vie de dilettantisme agréable dans quelque coin retiré de la province, les stimulants et les remords de Paris ne m'atteindront pas.