United States or Isle of Man ? Vote for the TOP Country of the Week !


Ce soir, seul au haut bout, car il n'a pas d'égaux, Diego Laynez, plus pâle aux lueurs de la cire, S'est assis pour souper avec ses hidalgos. Ses fils, ses trois aînés, sont l

L'homme applaudit au coup que le prince a blâmé. Car l'honneur de Laynez et de Laÿn le Chauve, Non moins pur que celui des rois dont je descends, Vaut l'orgueil du sang goth qui dore ton poil fauve. Condamne, si tu peux... Pardonne, j'y consens. Que Gormaz et Laynez

Mais il ne daigna pas leur faire de réponse. Sombre, désespérant en son coeur consterné D'entrer sur un bras fort son antique courage, Diego Laynez marcha vers Ruy, le dernier-né. Il l'étreignit, tâtant et palpant avec rage Ces épaules, ces bras frêles, ces poignets blancs, Ces mains, faibles outils pour un si grand ouvrage. Il les serra, suprême espoir, derniers élans!

Cette table sans viande a trop piètre figure; Aujourd'hui j'ai chassé sans valet et sans chien; J'ai forcé ce ragot; je t'en offre la hure! Ruy dit, et tend le chef livide et hérissé Qu'il tient empoigné par l'horrible chevelure. Diego Laynez d'un bond sur ses pieds s'est dressé: Est-ce toi, Comte infâme? Est-ce toi, tête exsangue, Avec ce rire fixe et cet oeil convulsé? Oui, c'est bien toi!

Et le grave écuyer se tient près du dressoir, Devant la table vide et la foule béante, Et nul, fils ou vassal, ne soupera ce soir. Comme pour ne pas voir le spectre qui le hante, Laynez ferme les yeux et baisse encore le front; Mais il voit son fils mort et sa honte vivante.