United States or Haiti ? Vote for the TOP Country of the Week !


Si Ton compare entre elles les principales directions de la pensée contemporaine, on constate, non sans quelque surprise peut-être, qu'elles forment comme une gamme ascendante venant renforcer, malgré leur contrariété manifeste, ces trois grands thèmes dont s'inspira, de tout temps, la philosophie: l'agnosticisme, l'évolutionnisme et le monisme. En effet, ne semble-t-il pas que, de Kant

C'est la pensée qui est le centre, et le corps la périphérie; la science le démontre après que l'expérience l'a constaté, et au nom même de l'évolutionnisme, l'activité cérébrale étant la plus récente est la plus haute, et l'être qui pense le plus étant le plus noble, est le plus intéressant. Faut-il citer toute la psychologie scientifique et toute l'ethnologie pour montrer que c'est rétrograder vers le passé, que de considérer en l'homme l'être instinctif et inconscient de préférence

Mais il y a mieux peut-être, au regard des contingences futures. Sorties des nuages métaphysiques se cachait leur éclatante nudité, les trois grandes théories hypothétiques (vérités ou erreurs, il n'importe): l'agnosticisme, le monisme et l'évolutionnisme, sont aujourd'hui descendues sur terre. Divinités autrefois [p.17] si farouches, elles s'humanisent visiblement; elles ne demandent qu'

Le spiritualisme. Comme l'amour platonique, le spiritualisme est un peu tombé dans le décri. Le positivisme, l'évolutionnisme, ou même le pessimisme et le néo-kantisme, qui sont pourtant encore du spiritualisme, et en plein, ont bien meilleur air, semblent impliquer plus de liberté et d'étendue d'esprit.

Mais l'expérience et l'évolution ne sont qu'un moyen, une méthode. Leur fin suprême est la connaissance avec, pour terme dernier, l'identité des choses, d'abord rationnelle et plus tard scientifique, réalisée et atteinte par l'accroissement lent du savoir. Aussi, tout ce qui sert la cause de l'expérience, sert dans la même mesure la cause de l'unité, renforce le monisme, le rend possible. Et, par suite, si une corrélation plus ou moins étroite unit au dogme moral de la résignation passive la religiosité amorphe qui se pare du nom d'agnosticisme, des liens de la même espèce doivent pouvoir s'observer entre les doctrines de l'évolutionnisme, du monisme, et les principes éthiques de liberté, d'égalité. Toute évolution n'implique-t-elle pas le jeu d'une activité libre, et tout monisme [p.190] n'affirme-t-il pas une égalité essentielle? On aurait tort de sourire de tels rapprochements. Par le fait, la science constatation devenue banale en élevant le faible

[p.36] Au positivisme enfin succède l'évolutionnisme qui dévoile avec franchise le sens réel des croyances théologiques. Cette philosophie ramène l'idée divine et le sentiment religieux au concept essentiellement émotif de l'Incognoscible. Mais loin d'en inférer la déchéance future de l'agnosticisme, elle porte aux nues cette tendance de l'esprit humain, elle célèbre ses mérites, elle s'efforce d'en faire le pivot central d'une conception rationnelle de la nature. Elle croit, du reste, fermement

[p.14] Comte n'a aucun souci d'approfondir les trois grandes thèses qui forment les pivots sur lesquels s'appuie son entreprise philosophique. Il étend, il développe la surface occupée par les problèmes de l'agnosticisme, du monisme et de l'évolutionnisme; il cherche

[p.43] Le principe d'universelle relativité s'offre ainsi comme l'aspect psychologique du principe d'universelle unité. L'évolutionnisme conduit fatalement au monisme. Mais sur cette route hérissée d'obstacles que notre lassitude ou notre paresse mentale déclare insurmontables, combien de préjugés ne devrons-nous pas perdre, combien d'illusions ne devrons-nous pas rectifier! L'acte de connaissance étant nécessairement un acte de détermination, de limitation , l'abstraction et la logique humaines demeureront toujours un compte de l'univers tenu en partie double. Nous appréhenderons toujours les choses ou leurs «notions», «leurs idées», par l'aide de deux concepts opposés. Mais ce procédé, pour naturel qu'il se présente, n'en constitue pas moins un procédé, une méthode, un moyen. Il ne doit pas s'imposer comme un résultat définitif, une conclusion dernière, une fin en soi. L'agnosticisme n'a jamais voulu [p.44] comprendre cette vérité si simple. Il a d'ailleurs le plus grand tort de tant se réclamer du principe relativiste. Il joue imprudemment avec la flamme qui, tôt ou tard, le consumera. Ce qu'il regarde aujourd'hui comme sa plus forte ancre de salut sera, peut-être, demain, qui sait? le poids destiné

L'hypothèse de l'évolution universelle et absolue est donc comme la «carte forcée» pour tous ceux qui veulent masquer leur prétention irrationnelle de se passer de Dieu, et cela nous explique la vraie portée des paroles suivantes: «En soumettant ainsi les diverses formes actuelles de l'évolutionnisme