United States or Guam ? Vote for the TOP Country of the Week !


Pendant que je parle des ailes, je ne dois pas omettre de rapporter une coutume des Gy-ei, qui me paraît charmante et qui indique bien la tendresse de leurs sentiments. Tant qu'elle est jeune fille, la Gy porte des ailes, elle se joint aux Ana dans leurs jeux aériens, elle s'aventure seule dans les régions éloignées du monde souterrain: par la hardiesse et la hauteur de son vol elle l'emporte sur les Ana, aussi bien que par la grâce de ses mouvements. Mais

Je ne puis dire qu'aucun An ne l'ait jamais fait, mais celui qui se conduit ainsi est déshonoré aux yeux des Ana, et les Gy-ei le méprisent en secret. Aucune Gy bien élevée ne l'écouterait; elle regarderait cet aveu comme une usurpation audacieuse des droits de son sexe et un outrage

L'auditoire, composé surtout de Gy-ei, paraissait jouir vivement de la représentation, ce qui me surprit de la part de femmes si majestueuses et si sérieuses; mais je m'aperçus bientôt que tous les acteurs étaient au-dessous de l'adolescence et je supposai que les mères et les soeurs assistaient

Naturellement, comme je l'ai fait voir, les femmes établissent dans ce pays leur droit de choisir et de courtiser leur époux. Sans ce privilège, elles mépriseraient tous les autres. Sur terre nous craindrions, non sans raison, qu'une femme, après nous avoir ainsi poursuivi et épousé, ne se montrât impérieuse et tyrannique. Il n'en est pas de même des Gy-ei: une fois mariées elles suspendent leurs ailes, et aucun poète ne pourrait arriver

Sans doute je fus un peu embarrassé par les nombreuses politesses par lesquelles ces jeunes et courtoises Gy-ei s'adressaient

Elles s'arrêtèrent en nous voyant, s'approchèrent de Taë avec une gaieté familière, et de moi avec cette galanterie polie qui distingue les Gy-ei dans leurs rapports avec le sexe faible.

Je suis venu vous chercher. Nous fûmes bientôt dans la rue et nous n'étions pas loin de la maison, quand nous rencontrâmes cinq ou six jeunes Gy-ei, qui revenaient des champs, avec des corbeilles pleines de fleurs, et chantaient en choeur en marchant. Une jeune Gy chante plus qu'elle ne parle.

Ce discours fut reçu avec des marques d'approbation par toutes les Gy-ei présentes; mais la soeur de Taë parut déconcertée. Pauvre enfant!.... et une Princesse encore!

Au milieu d'un peuple chez qui la beauté est si universellement répandue, il est difficile de distinguer une femme plus belle que les autres. La Gy choisie par mon ami me parut posséder la moyenne des charmes mais son visage avait une expression qui me plaisait beaucoup plus que celui de la plupart des Gy-ei; elle paraissait moins hardie, moins pénétrée des droits de la femme.