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Guern, au désespoir, fit entendre de longs gémissements, et bientôt la barque alla se briser contre un rocher vis-
Merci, Guern, tu es un bon chrétien, et je vais te donner un conseil. Avant de t'embarquer dans ce bateau maudit, dont le patron s'est vendu au diable, il faut te munir d'une branche de houx que tu iras couper
Ah! c'est un secret, interrompit la vieille, c'est le secret du sorcier qui mène la barque de ce passage; mais tout sorcier qu'il est, ceux qui sont chéris de Jésus l'emportent sur lui, et les gens charitables sont bénis de Dieu... J'ai faim, Guern, j'ai bien faim: la charité, mon enfant!... Pauvre femme, dit le paysan, tenez, voici mon pain, car je n'ai pas faim, depuis que j'ai perdu Maharit.
Guern en ce moment arrivait au passage; il appela la paysanne, de tous les côtés, il attendit et appela encore; il interrogea le fleuve d'un regard anxieux, mais il ne vit rien, rien que l'eau paisible et sombre; il écouta longtemps et n'entendit rien, rien que le rossignol chantant sous la feuillée.
A l'aube du matin, Guern revint au village, il demanda Maharit
Guern, cependant, se souvint de sa branche de houx; il la prit
«Arrêtez, père Pouldu, arrêtez, s'écria la pauvre fille d'une voix suppliante; que dirait Loïc Guern d'une telle folie?...» Vaines prières: le passeur, immobile, sans voix et sans regard, paraissait insensible, et la barque entraînée descendait toujours... toujours...
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