United States or Cabo Verde ? Vote for the TOP Country of the Week !


Féofar-Khan, satisfait de ses premiers succès, voulait-il donc attendre quelque temps avant de marcher sur Irkoutsk? On pouvait le craindre, mais il n'en fut rien. L'événement tant souhaité d'Alcide Jolivet et d'Harry Blount, tant redouté de Michel Strogoff, se produisit dans la matinée du 12 août.

L'homme qui répétait les paroles de l'émir, Tartare de haute taille, était l'exécuteur des hautes oeuvres de Féofar-Khan. Il avait pris place derrière Michel Strogoff et tenait

Avant le jour, les troupes de Féofar-Khan étaient rentrées dans leurs campements, laissant bon nombre de morts sur le revers des remparts. Au nombre des morts était la tsigane Sangarre, qui avait essayé vainement de rejoindre Ivan Ogareff.

Oui, Altesse, mais ces mouvements n'ont pas réussi. Que veux-tu dire? Je veux dire qu'Ichim, Omsk, Tomsk, pour ne parler que des villes importantes des deux Sibéries, ont été successivement occupées par les soldats de Féofar-Khan. Mais y a-t-il eu combat? Nos Cosaques se sont-ils rencontrés avec les Tartares? Plusieurs fois, Altesse. Et ils ont été repoussés?

Féofar-Khan était un homme de quarante ans, haut de stature, le visage assez pâle, les yeux méchants, la physionomie farouche. Une barbe noire, étagée par petits rouleaux, descendait sur sa poitrine. Avec son costume de guerre, cotte

Tomsk, en effet, avait été prise par Féofar-Khan depuis quelques jours, et c'est de l

Michel Strogoff, les mains liées, fut maintenu en face du trône de l'émir, au pied de la terrasse. Sa mère, vaincue enfin par tant de tortures physiques et morales, s'était affaissée, n'osant plus regarder, n'osant plus écouter. «Regarde de tous tes yeux! regardeavait dit Féofar-Khan, en tendant sa main menaçante vers Michel Strogoff.

Cependant, si les soldats ne se montraient pas, il n'en était pas ainsi des officiers. Depuis la veille, les aides de camp, partant du palais du gouverneur général, s'élançaient en toutes directions. Il se faisait donc un mouvement inaccoutumé, que la gravité des événements pouvait seule expliquer. Les estafettes se multipliaient sur les routes de la province, soit du côté de Wladimir, soit du côté des monts Ourals. L'échange de dépêches télégraphiques avec Moscou et Saint-Pétersbourg était incessant. La situation de Nijni-Novgorod, non loin de la frontière sibérienne, exigeait évidemment de sérieuses précautions. On ne pouvait pas oublier qu'au XIVe siècle la ville avait été deux fois prise par les ancêtres de ces Tartares, que l'ambition de Féofar-Khan jetait

Féofar-Khan, en comprenant ses propres soldats et ceux des khanats de Khokhand et de Koundouze, comptait alors sous ses ordres deux cent cinquante mille hommes, auxquels le gouvernement russe ne pouvait pas encore opposer de forces suffisantes. L'invasion ne semblait donc pas devoir être enrayée de sitôt, et toute la masse tartare allait pouvoir marcher sur Irkoutsk.

Sans doute, Ivan Ogareff, au courant des moeurs tartares, avait compris la portée de cette parole, car ses lèvres s'étaient un instant desserrées dans un cruel sourire. Puis, il avait été se placer auprès de Féofar-Khan. Un appel de trompettes se fit aussitôt entendre. C'était le signal des divertissements.