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Il fallait aussi que Madame Elyanni eût une nourriture délicate... Et, comme elle abhorrait les nuances foncées, elle exigeait que sa fille fût toujours vêtue de blanc

Elle fit donc brièvement le récit de leur existence depuis la mort de M. Elyanni. Parfois, la comtesse lui adressait une question. Entre autres choses, elle s'informa de l'état des finances de l'orpheline. Myrtô lui apprit qu'il ne lui restait rien, sauf un mince capital représentant une rente de quatre cents francs.

Isolée comme l'était la jeune fille, Mme Elyanni n'ayant jamais voulu nouer de relations, elle avait trouvé plusieurs fois une aide matérielle ou morale près de ses voisines, et elle leur en gardait une reconnaissance qui se traduisait par des mots charmants et de délicates attentions, Myrtô n'étant pas de ces coeurs vaniteux et étroits qui considèrent avant toute chose la situation sociale et le plus ou moins de distinction du prochain.

"Vous pensez si nous en avons été abasourdies, tout d'abord! Ah! quel bel homme!... et comme on comprend bien, en le voyant, ce que c'est qu'un vrai grand seigneur! Mais il s'est montré si aimable, si simple, que notre embarras est bientôt parti. Il nous a dit qu'étant venu sur la tombe de Madame Elyanni avant son départ pour la Hongrie, il avait pensé

Il lui donnait relativement peu de cadeaux, en dehors de ceux nécessités par son rang, car il connaissait les goûts de sa Myrtô. Mais il avait mille attentions délicates qui la ravissaient plus que ne l'eussent fait toutes les merveilles du monde. C'est ainsi qu'ayant appris que les meubles de Mme Elyanni se trouvaient toujours en dépôt chez une voisine des Millon, il les avait fait transporter secrètement dans une chambre de son hôtel, et y avait ensuite conduit Myrtô, émue et touchée au point que les larmes avaient jailli de ses yeux en présence des chers souvenirs, et aussi

Il posa longuement ses lèvres sur les mains de la jeune fille, et ils demeurèrent quelques instants silencieux, trop radieusement émus pour prononcer une parole. Myrtô, ma lumière! Il avait le même accent fervent que Mme Elyanni lorsqu'elle avait appelé ainsi sa fille, la veille de sa mort... Et, comme alors aussi, Myrtô protesta: Arpad, ne dites pas cela! Je ne suis rien...

Elle était majeure, sans parenté proche, et pourvue d'une fortune peu considérable, mais indépendante. Elle devint Madame Elyanni... Et ce fut un ménage

Car tous les soucis retombaient sur elle. Madame Elyanni, languissante d'âme et de corps, se laissait gâter par sa fille et déclarait ne pouvoir s'occuper de rien. Depuis quelques années, elle ne voulait plus sortir et passait ses journées étendue, s'occupant

Près d'une des portes-fenêtres ouvrant sur la terrasse, Irène se tenait debout, les traits durcis et le regard sombre. Elle enveloppa sa cousine d'un noir coup d'oeil et dit d'un ton sifflant: Eh bien! il paraît que vous faites la dédaigneuse, mademoiselle Elyanni? Un Miheli Donacz, un comte Gisza ne vous suffisent pas! Vous rêver sans doute mieux que cela?

Cette croix était celle qui avait reçu le dernier soupir de Madame Elyanni. Myrtô, une fois l'ensevelissement terminé, avait jeté autour d'elle un coup d'oeil pour chercher un crucifix. Mais elle n'avait vu qu'une statue de la Vierge, une petite merveille d'ivoire.