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«Oui, j'ai bien souffertrépondit René d'une voix sourde. Il regardait ce gracieux visage si près du sien. Il se rappelait ce qu'elle lui avait dit au Louvre devant le portrait de la maîtresse du Giorgione: «Mentir avec une physionomie si pure!...» Elle lui avait menti cependant. Et qui lui prouvait qu'elle ne lui eût pas menti toujours? Il avait, en proie aux tourments de la défiance et depuis la rencontre de Paul, subi un assaut d'affreuses hypothèses. Le contraste avait été trop fort entre l'accueil que lui avait fait Moraines et le caractère de mari tyrannique décrit par Suzanne: «Pourquoi m'a-t-elle trompé sur ce point encores'était demandé René, qui était venu chez madame Komof sans but bien précis, mais avec l'espérance secrète, au fond de lui, qu'il entendrait parler de Suzanne par les gens de son monde. Ceux-l

Mais le parrain, sans rien répondre, faisait d'affreuses grimaces, comme un homme qui eût été sur des charbons ardents; puis, tout

Notre situation étoit horrible, je rougissois de mes foiblesses sans pouvoir en triompher, tout étoit bouleversé dans nos rapports ensemble. Je te repoussois, toi que j'adore, je repoussois le bonheur sans lequel je ne puis vivre; la douleur alloit faire de moi le plus méprisable insensé, lorsque hier, en écoutant cette musique qui rappeloit les combats, je me suis senti ranimé. J'ai su depuis d'affreuses nouvelles, elles ont achevé de me décider. Dans les combats, les hasards m'appartiennent; et je saurai, quand je voudrai, les diriger sur ma tête. Non, ce n'est qu'au milieu de la guerre que je pouvois soutenir la douleur de te quitter; c'est l

Les premiers, poussés par ceux qui les suivaient, repoussés par les gardes et par les pontoniers, ou arrêtés par le fleuve, étaient écrasés, foulés aux pieds, ou précipités dans les glaces que charriait la Bérézina. Il s'élevait de cette immense et horrible cohue, tantôt un bourdonnement sourd, tantôt une grande clameur, mêlée de gémissemens et d'affreuses imprécations.

Une femme gisait devant lui, couverte de sang. D'affreuses blessures dévastaient son cou et ses épaules. Il se pencha et l'examina. Elle était morte. Morte, morte, répéta-t-il avec stupeur. Et il regardait ces yeux fixes, le rictus de cette bouche, cette chair livide, et ce sang, tout ce sang qui avait coulé sur le tapis et se figeait maintenant, épais et noir.

Le vase se brisa, un morceau demeura dans la main de cette furie; on vit le sang couler sur son front par les gerçures de la peau, qui s'était fendue. La concierge se jeta en pleurant dans ses bras. On l'assit sur un fauteuil; on l'inonda d'eau de senteur et de vinaigre. Elle s'était évanouie après d'affreuses convulsions. Lorsqu'elle revint

Quoique son sang se révoltât contre cet homme, quoique sa rage bouillonnât si violemment dans son âme, qu'il l'aurait volontiers frappé roide mort, il eut assez de puissance sur lui-même pour se retenir et passa sans dire un mot, sans jeter un coup d'oeil de son côté. Oui, et il allait continuer, il ne se serait même pas retourné, car il voulait résister au diable qui troublait sa cervelle par d'affreuses tentations (et ce n'était pas un effort facile), si cet imprudent ne l'avait pas lui-même engagé

Le quai de la Seine, il se rendait, est une large voie qui se prolonge entre la rue de Flandre et le canal de l'Ourcq. A gauche, elle est bordée de bicoques, d'affreuses petites masures, de chantiers et d'immenses dépôts de charbon. A droite, du côté du canal, ce ne sont que pauvres échoppes et magasins provisoires, bâtis de boue et de plâtras, laids, sales, enfumés...

[Footnote 299: Guibert. Albert d'Aix dit, en parlant des premiers croisés: «Dieu les punit pour avoir exercé d'affreuses violences contre les juifs; car Dieu est juste, et ne veut pas qu'on emploie la force pour contraindre personne

» Mais ce qui afflige, enlaidit et déforme excessivement les hommes, c'est la science, qui les met en rapport avec des objets auxquels ils sont disproportionnés et altère les conditions véritables de leur commerce avec la nature. Elle les excite comprendre, quand il est évident qu'un animal est fait pour sentir et ne pas comprendre; elle développe le cerveau, qui est un organe inutile aux dépens des organes utiles, que nous avons en commun avec les bêtes; elle nous détourne de la jouissance, dont nous sentons le besoin instinctif; elle nous tourmente par d'affreuses illusions, en nous représentant des monstres qui n'existent que par elle; elle crée notre petitesse en mesurant les astres, la brièveté de la vie en évaluant l'âge de la terre, notre infirmité en nous faisant soupçonner ce que nous ne pouvons ni voir ni atteindre, notre ignorance en nous cognant sans cesse