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«Comme vous, M. d'Angloturqui, je respecte la légitimité, répliqua le président de Pontac; mais la tyrannie la plus insensée, la plus cruelle, la plus atroce, la plus barbare, la plus immorale, aurait-elle en Europe une légitimité invulnérable? y aurait-elle une inviolabilité sacrée? Et comme l'a fort bien dit un de nos plus célèbres écrivains, qui ne doit pas vous être suspect, M. de Bonald: «Il y a une autre légitimité, la plus sainte de toutes, celle de la raison et de la vérité. Toute société qui, par la faute de ses lois, ne peut pas conduire les hommes

Ainsi Joseph de Maistre et Bonald ne se sont jamais vus, ni même entrevus. Ce n'est donc pas au vicomte de Bonald que Joseph de Maistre pouvait dire ce qu'il écrit dans sa lettre d'octobre 1817: «Je dirai toujours de vous: Virgilium vidi tantum! Moi qui avais tant d'envie de vous voir, je n'ai pu que vous entrevoirDonc, le vicomte auquel est adressée cette lettre ne peut être M. de Bonald; c'est,

Votre M. de Bonald a-t-il prévu toutes les conséquences qui découlent naturellement de ses principes, et le contre-coup qu'en pourraient recevoir les légitimités de la Chine, de l'Indostan et de l'Afrique? Cet aperçu vrai doit vous prouver que les Anglais ont pris le parti le plus sage et le plus juste

Les littérateurs politiques plus récents, tels que M. de Bonald, M. de Maistre et leurs sectaires, hommes de réaction et non d'idées, sont tout simplement des contre-sophistes. Ils ont pris en tout le contre-pied de Thomas Morus, de Fénelon, des publicistes de l'Assemblée constituante française. Tous deux sont des tribuns posthumes et éloquents de l'aristocratie et de la théocratie, le premier a sacrifié les peuples aux rois, le second a sacrifié les rois même aux pontifes. Pour que la première théorie, celle de M. A. Bonald, fût vraie, il fallait que Dieu eût créé les rois infaillibles, d'une autre chair que celle des peuples; pour que la seconde de ces théories, celle de M. de Maistre, fût applicable, il fallait que Dieu, souverain visible et présent partout, gouvernât lui-même les sociétés civiles par des oracles surnaturels contre l'autorité desquels le doute fût un blasphème et la désobéissance un sacrilége. Or, comme l'esprit humain ne pouvait se plier

La littérature qui exprime l'ère nouvelle n'a régné que quarante ou cinquante ans après le temps dont elle était l'idiome. Pendant ce demi-siècle elle n'était employée que par l'opposition. C'est madame de Staël, c'est Benjamin Constant, c'est Lemercier, c'est Bonald, c'est moi enfin, qui les premiers avons parlé cette langue. Le changement de littérature dont le XIXe siècle se vante lui est arrivé de l'émigration et de l'exil: ce fut M. de Fontanes qui couva ces oiseaux d'une autre espèce que lui, parce que, remontant au XVIIe siècle, il avait pris la puissance de ce temps fécond et perdu la stérilité du XVIIIe. Une partie de l'esprit humain, {p.289} celle qui traite de matières transcendantes, s'avança seule d'un pas égal avec la civilisation; malheureusement la gloire du savoir ne fut pas sans tache: les Laplace, les Lagrange, les Monge, les Chaptal, les Berthollet, tous ces prodiges, jadis fiers démocrates, devinrent les plus obséquieux serviteurs de Napoléon. Il faut le dire

Intelligence platonique, M. de Maistre a compris et défini Aristote comme pas un de l'école ne l'eût fait; on sent de quel avantage pour lui c'a été de pratiquer de près et sans intermédiaire ces hauts modèles ; ni Bonald, ni Lamennais , ni aucun de ce bord catholique, n'a été trempé de forte science comme lui. Et il sent l'antiquité non-seulement dans Aristote, non-seulement dans Platon et Pythagore, mais jusque dans celui qu'il appelle, avec un mélange de respect et de charme, le docte et élégant Ovide. Puis, tout en goûtant ces savoureuses douceurs, il ne s'y laisse point piper ni amuser; il veut le sens, le but sérieux. Si abeille qu'il soit, c'est

{p.262} M. de Bonald avait l'esprit délié; on prenait son ingéniosité pour du génie; il avait rêvé sa politique métaphysique

Le curé avait lu Bonald, et répliqua: J

Il revient souvent sur ces dignités dans ses lettres et ses différentes correspondances. Il en était fier, comme on voit, mais nullement satisfait: il lui fallait la réalité autant que la dignité du pouvoir. Son oisiveté le consumait autant que son génie; il y faisait diversion par une immense correspondance avec tous les esprits supérieurs de l'Europe qui sympathisaient avec ses principes en religion ou en monarchie. Ne pouvant être ministre, il était devenu oracle. Il prophétisait encore après la restauration de l'Europe accomplie des erreurs et des expiations. Le temps ne pouvait manquer de les justifier. Ses interlocuteurs ordinaires dans ses derniers jours étaient M. de Chateaubriand, M. de Bonald, M. de Lamennais, plumes irritées alors contre l'esprit moderne, qui faisaient écho

«Avec le vicomte de Bonald, nous jugeons que sans le Rhin» la France n'est pas finie et ne saurait être stable. Comme Vauban l'affirmait