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Et il saisit la main de M. de Blessac. Cette main était glacée. Oh! mon Dieu!... dit M. Hardy en se reculant avec horreur. Il ne répond rien... rien... Puisque je me trouve en face de M. de Blessac, reprit Rodin, je suis obligé de lui demander s'il ose nier avoir adressé plusieurs lettres rue du Milieu-des-Ursins

À mes yeux, monsieur, certaines trahisons sont aussi criminelles que des meurtres... et je viens me mettre entre le bourreau et la victime... Vous connaissez sans doute l'écriture de M. de Blessac, dit Rodin. Oui monsieur...

M. de Blessac, l'intime ami de M. Hardy, avait été longtemps digne de cette touchante et fraternelle affection; mais l'on a vu par quel moyen diabolique le père d'Aigrigny et Rodin étaient parvenus

M. Marcel de Blessac, dit Rodin. À ces mots, M. de Blessac tressaillit, devint livide, et resta foudroyé. À peine put-il murmurer d'une voix altérée: Monsieur...

Ne parlons pas de moi, mon ami, reprit M. de Blessac en dissimulant son embarras. Parlons d'une autre affection presque aussi douce et aussi tendre que celle d'une mère.

Marcel!!! s'écria M. Hardy avec effroi et les traits bouleversés par ce coup imprévu. Marcel!... comme vous êtes pâle!... vous ne répondez pas! Marcel!!... vous êtes M. de Blessac! s'écria Rodin en feignant un étonnement douloureux. Ah! monsieur... si j'avais su... Mais, vous n'entendez donc pas cet homme, Marcel? s'écria M. Hardy. Il dit que vous m'avez trahi d'une manière infâme...

Le postillon demande s'il peut s'en aller, dit le serviteur. Non, certes, il conduira M. de Blessac

En effet, une voiture de poste, se trouvait M. Hardy avec M. de Blessac, l'indigne ami qui le trahissait d'une manière si infâme, entrait

Monsieur! s'écria M. de Blessac éperdu de honte, je suis

Et quand je pense, répondit M. de Blessac, ne pouvant s'empêcher de rougir légèrement, quand je pense, mon ami, que pour moi vous avez entrepris il y a quelque temps ce long voyage! Eh bien... mon cher Marcel, ne venez-vous pas de m'accompagner,