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Le mariage est une chose grave, reprit M. Bizos. On se marie par amour ou pour de l'argent. Mais les mariages d'amour ne sont permis qu'aux millionnaires, qui sont trop raisonnables pour faire cette folie. Donc il vous faut une dot, et les dots ne se jettent pas

Soit, continua M. Bizos. Vous gagnez aujourd'hui douze cents francs, dans trois ans vous en gagnerez quinze cents, dans six ans dix-huit, et ainsi de suite. A quarante ans vous aurez un traitement de quatre mille francs, c'est-

J'admets le calcul de M. Bizos, riposta M. Sangdemoy; seulement il porte

M. Bizos est un homme de trente-quatre ans, maigre et de haute taille,

C'est l'employé selon son coeur, toujours content, toujours louangeant. Faut-il une victime, c'est lui qu'elle choisit. Cette vivante contre-partie de M. Bizos est M. Sangdemoy. Tels sont les deux oracles qu'alla consulter Romain. J'ai vingt-cinq ans, leur dit-il, j'ai fait mon droit, et voil

Comme je veux être directeur, dit Caldas, je me marie, et j'ai beaucoup d'enfants. Tant mieux! fit M. Sangdemoy. Tant pis! fit M. Bizos. Mille remercîments, messieurs! dit Caldas. Si l'on suivait jamais les conseils qu'on demande, je serais vraiment fort embarrassé. Une occasion se présenta pour Romain de changer de bureau: il en profita.

Nous y voici, reprit M. Bizos. L'administration est une impasse, il faut en sortir; aujourd'hui vous le pouvez, demain il sera trop tard. En trois mois la vie de bureau use l'énergie. On s'habitue

Vous avez peut-être raison tous les deux, reprit Caldas, mais enfin puisque j'y suis, que dois-je faire? Donner votre démission tout de suite, dit M. Bizos. Rester, travailler, et attendre, dit M. Sangdemoy. Pourquoi? demanda Caldas.

Parbleu, dit M. Bizos, je vous engage

M. Bizos, promu au grade de sous-chef était furieux; M. Sangdemoy, au contraire, n'ayant eu aucun avancement, se frottait les mains et plus que jamais bénissait l'administration. Gérondeau, lui aussi, était dans les satisfaits. Cet adroit expéditionnaire avait réussi