United States or Namibia ? Vote for the TOP Country of the Week !


Je peins sur la muraille B C, une maison qui doit paroître

Il est tout mon art, maintenant, répliqua le peintre, gravement; je pense quelquefois, Harry, qu'il n'y a que deux ères de quelque importance dans l'histoire du monde. La première est l'apparition d'un nouveau moyen d'art, et la seconde l'avènement d'une nouvelle personnalité artistique. Ce que la découverte de la peinture fut pour les Vénitiens, la face d'Antinoüs pour l'art grec antique, Dorian Gray me le sera quelque jour. Ce n'est pas simplement parce que je le peins, que je le dessine ou que j'en prends des esquisses; j'ai fait tout cela d'abord. Il m'est beaucoup plus qu'un modèle. Cela ne veut point dire que je sois peu satisfait de ce que j'ai fait d'après lui ou que sa beauté soit telle que l'Art ne la puisse rendre. Il n'est rien que l'Art ne puisse rendre, et je sais fort bien que l'oeuvre que j'ai faite depuis ma rencontre avec Dorian Gray est une belle oeuvre, la meilleure de ma vie. Mais, d'une manière indécise et curieuse je m'étonnerais que vous puissiez me comprendre sa personne m'a suggéré une manière d'art entièrement nouvelle, un mode d'expression entièrement nouveau. Je vois les choses différemment; je les pense différemment. Je puis maintenant vivre une existence qui m'était cachée auparavant. «Une forme rêvée en des jours de pensée» qui a dit cela? Je ne m'en souviens plus; mais c'est exactement ce que Dorian Gray m'a été. La simple présence visible de cet adolescent car il ne me semble guère qu'un adolescent, bien qu'il ait plus de vingt ans la simple présence visible de cet adolescent!... Ah! je m'étonnerais que vous puissiez vous rendre compte de ce que cela signifie! Inconsciemment, il définit pour moi les lignes d'une école nouvelle, d'une école qui unirait la passion de l'esprit romantique

Abstraction faite de ma maladie, il y a trois ans que je peins. C'est énorme pour mon impatience, mais c'est ordinaire pour le sens commun. Ainsi, vous voyez bien, tout s'oppose, la chronologie aussi bien que mes goûts,

Mais je vous peins pour votre siècle, pour des hommes qui vous ont vu, qui vous connaissent; ils voudront vous trouver ressemblant. Ressemblant? ce n'est pas l'exactitude des traits, un petit pois sur le nez, qui font la ressemblance. C'est le caractère de la physionomie, ce qui l'anime, qu'il faut peindre. L'un n'empêche pas l'autre. Certainement Alexandre n'a jamais posé devant Apelles.

Je rends grâce au vagabondage de ma pensée, puisqu'en la laissant sauter librement d'objets en objets, d'idées en idées, je vous peins la Russie tout entière; avec un style plus méthodique je craindrais de me heurter aux contrastes trop criants, et pour éviter le reproche de confusion, de divagation ou d'inconséquence, je perdrais les moyens de vous montrer la vérité telle qu'elle m'apparaît. L'état du peuple, la grandeur de l'Empereur, l'aspect des rues, la beauté des monuments, l'abrutissement des esprits, conséquence de la dégénération du principe religieux, tout cela frappe mes yeux en un instant, et passe pour ainsi dire

L'or, l'azur, les rubis, les diamans y brillent de toutes parts... Mais j'en peins les richesses, et non pas les beautés. Les jardins en sont enchantés: Flore et Pomone en ont pris soin; leurs nymphes les cultivent. Les fruits y renaissent sous la main qui les cueille; les fleurs succèdent aux fruits.