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Charles d'Assoucy était alors l'hôte le plus assidu du Pont-Neuf; il s'échappait, au point du jour, de la rue des Grands-Augustins, il habitait chez son père, et il n'y rentrait qu'au soleil couché; été comme hiver, la pluie, le vent, la neige, le froid et la chaleur, ne le chassaient pas de sa station favorite devant les tréteaux du Cheval de bronze, en dépit des tristes abois de son estomac et des bâillements lamentables de ses chausses déchirées; l

D'Assoucy était tellement affamé, que les oignons crus et le pain bis ne lui parurent ni trop durs ni trop lourds, quoiqu'il n'eût que de l'eau pour les faire passer. Il avait pourtant rêvé un meilleur dîner, et il se prit

D'Assoucy conservait, d'ailleurs, son insouciance, et ne trempait pas dans les deux haines de son maître: il ne connaissait que de nom le maréchal d'Ancre, et il se divertissait au spectacle du singe et des marionnettes, contre lesquels le premier page de musique tramait sournoisement un complot, pour être utile et agréable au Savoyard. D'Assoucy, aspirait

L'expérience du malheur n'avait guère corrigé le jeune d'Assoucy, et sa conduite ne devint pas plus régulière,

Il voulut joindre l'exemple au précepte et fît semblant de tirer une grosse dent de la bouche de d'Assoucy, qui n'eut pas même le temps de se préparer

Ne croyez pas cet imposteur! criait d'Assoucy, implorant par gestes la pitié des assistants. Il m'a noirci le visage, pour faire de moi un esclave, comme si j'étais un nègre, et il m'accable de mille duretés, ce sorcier hérétique! C'est moi qui suis le second page de musique du Savoyard; souvenez-vous de moi, mes amis! C'était moi qui jouais du luth et chantais

D'Assoucy, qui gardait trop de rancune

N'en faites rien, monseigneur, si vous êtes bon catholique! s'écria d'Assoucy,

Le Savoyard, sourd aux supplications de l'enfant qui se débattait de toutes ses forces, lui déboucla ses chausses, d'où l'argent volé tombait en s'éparpillant, et lui infligea publiquement la punition du fouet, qui n'était pas encore banni de la justice légale. D'Assoucy, essoufflé de résistance et de prières, subit héroïquement ce supplice, et se vengea en piquants jeux de mots, quand il se retrouva debout sur ses pieds, et ne montrant plus que son visage narquois

Ayez miséricorde, et le bon Dieu vous le rendra! cria-t-il, en ne s'interrompant dans ses prières que pour éviter le choc de ce poing pesant, qui menaçait de lui briser le crâne chaque fois qu'il retombait. Sauvez-moi de ces deux ravisseurs, qui sont acharnés contre moi et qui me retiennent captif, malgré ma volonté, depuis une année de gêne, d'injustices et de privations. Je suis Charles Coypeau d'Assoucy, fils aîné d'un illustre avocat au Parlement de Paris, et peut-être ma famille croit-elle que je suis défunt