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On pouvait cependant donner encore plus de variété au récit et l'animer d'une vie nouvelle. En faisant du dialogue la partie principale du roman, Walter Scott l'avait rendu dramatique. Ici encore, ici surtout, Barante imita son modèle. Ses personnages historiques eurent entre eux d'aussi longues conversations que les héros des récits écossais, ou du moins aussi fréquentes. Clisson, Roger Everwin et Jacques Evertbourg, Pierre Dubois et le fils d'Artevelde, Pierre Dubois et Aterman, un connétable et un prieur des Chartreux, les bourgeois de Gand et ceux d'Audenarde, nous les entendons dialoguer avec la même liberté, la même aisance, le même naturel que leurs frères d'Ivanhoe, ou de Kenilworth, de Peveril du Pic ou des Aventures de Nigel. Les princes et les rois suivent leur exemple; et au lieu des discours ridiculement emphatiques que leur avaient toujours prêtés les historiens, ils daignent enfin parler le langage ordinaire des hommes, avoir comme tout le monde de la simplicité ou même de la familiarité, en un mot renoncer pour quelques instants

La fin d'Artevelde, pourtant, fut cruelle: le peuple le massacra. Le comte était mort

Les Gantois courent aux armes, dispersent les travailleurs et prennent pour signe de ralliement le célèbre chaperon blanc. La Flandre et Bruges même se partagent. Les nobles se rangeaient sous la bannière de leur naturel et droiturier seigneur. A Bruges, on comptait, dans un parti, les marchands, les armateurs, les pelletiers; dans l'autre, les tisserands. Serrés de près par les forces du comte, les Gantois se souviennent du nom d'Artevelde; ils placent