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Il y a un siècle, bien qu'affaiblie par le traité d'Utrecht, la France possédait la suprématie comme puissance continentale et coloniale. Elle possédait presque toutes les Antilles; ses colonies d'Acadie, du Canada, de la Louisiane s'étendaient de jour en jour; indépendamment de Québec et de Montréal, de Mobile et de la Nouvelle-Orléans, de nouvelles villes se fondaient, des forts étaient construits sur le Mississipi, sur les lacs et les rivières du Canada. En Afrique, elle possédait le Sénégal et Gorée; elle colonisait Madagascar; les îles de France, Bourbon, Sainte-Marie, Rodrigue, lui appartenaient; enfin, elle dominait dans l'Inde, sous le commandement de Dumas, de La Bourdonnaye, de Dupleix; elle y acquérait de vastes territoires, et les rajahs étaient ses vassaux. A cette époque, l'Angleterre posait

Lassés du poids du jour et du poids des ennuis, Quand le repas fut fait, que le voile des nuits Eut ouvert, sous le ciel, ses grands replis humides, L'exilé d'Acadie et ses sauvages guides Livrèrent au repos leurs membres fatigués. Pendant que les reflets capricieux et gais Du brasier allumé dans la vaste prairie Jouaient sur leur front blême et leur joue amaigrie, La Sauvagesse, vint, l'âme pleine de deuil, S'asseoir sur le gazon devant l'agreste seuil De la tente veillait la triste Evangéline, Puis elle fit entendre

S'il y a un pays en Amérique qui ait été connu sous la dénomination d'Acadie, et qui jamais n'en ait eu d'autre, ce pays est nécessairement distinct et différent de ceux qui ont eu, qui ont conservé, et qui conservent encore des dénominations différentes.

Sous le ciel d'Acadie, au fond d'un joli val, Et non loin des bosquets qui bordent le cristal Que déroule, tantôt sous les froides bruines, Tantôt sous le soleil, le grand Bassin des Mines, On aperçoit encor, paisible, retiré Et loin de ce qu'il fut, le hameau de Grand Pré. Du côté du levant de beaux champs de verdure Offraient

Ardent comme celui des canadiens, leur sentiment national reste très particulariste, et bien que les Français d'Acadie aiment

La vie mouvementée, au milieu de leurs vassaux sauvages, de quelques-uns des chefs de la colonie, les Poutraincourt, les Menou, les Razilly, qui s'étaient assuré sur les tribus indiennes une sorte de pouvoir féodal, a été contée d'une façon pittoresque par M. Rameau de Saint-Père . Un des types les plus accentués de cette série d'aventureux gentilshommes est le baron de Saint-Castain. Béarnais, capitaine au régiment de Carignan, il débarque au Canada en 1667, quitte le service pour aller s'établir en Acadie, s'y taille un fief, s'intitule Capitaine des sauvages et épouse une femme indienne. Brave, vigoureux, adroit, il devient en peu de temps l'idole des indigènes. A leur tête, pendant la guerre de 1688, il repousse victorieusement toutes les attaques des Anglais. Vers 1708, il rentre en France, mais laisse ses «domaines d'Acadie»