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Le tabor des Zaporogues était rempli de bruit et de mouvement. D'abord personne ne pouvait exactement expliquer comment un détachement de troupes royales avait pénétré dans la ville. Ce fut plus tard qu'on s'aperçut que tout le kourèn de Peréiaslav, placé devant une des portes de la ville, était resté la veille ivre mort; il n'était donc pas étonnant que la moitié des Cosaques qui le composaient eût été tuée et l'autre moitié prisonnière, sans qu'ils eussent eu le temps de se reconnaître. Avant que les kouréni voisins, éveillés par le bruit, eussent pu prendre les armes, le détachement entrait déj

Le soir venu, tous les kouréni s'assirent en rond et se mirent

Quelques kouréni, de ceux qui n'avaient pas bu, semblaient être d'un avis contraire. Mais bientôt, ivres ou sobres, tous commencèrent

Tarass avait vu de loin le péril qui menaçait les kouréni de Nésamaïkoff et de Stéblikoff, et s'était écrié de toute sa voix: Quittez vite, quittez les chariots; et que chacun monte

Les deux jeunes Cosaques se firent promptement aimer de leurs camarades. Souvent, avec d'autres membre du même kourèn, ou avec le kourèn tout entier, ou même avec les kouréni voisins, ils s'en allaient dans la steppe

Empêchez-les, empêchez-les d'aligner leurs rangs, criait le kochévoï. Que tous les kouréni attaquent

Dites-moi, seigneurs, cria Tarass aux kouréni restés debout, y a-t-il encore de la poudre dans les poudrières? les sabres ne sont-ils pas émoussés? la force cosaque ne s'est-elle pas affaiblie? les Cosaques ne plient-ils pas encore? Père, il y a encore assez de poudre; les sabres sont encore bons, la force cosaque n'est pas affaiblie; les Cosaques n'ont pas plié.

Partons! Ce mot retentit dans les kouréni des Zaporogues. Mais il ne fut pas du goût de Tarass Boulba, qui abaissa, en les fronçant, ses sourcils mêlés de blanc et de noir, semblables aux buissons qui croissent sur le flanc nu d'une montagne, et dont les cimes ont blanchi sous le givre hérissé du nord.

Cela dit, il s'en alla sur la place, la foule s'était dès longtemps rassemblée. Tout le monde avait abandonné le travail des canots, car ce n'était pas une guerre maritime qu'ils allaient faire, mais une guerre de terre ferme. Au lieu de chaloupes et de rames, il leur fallait maintenant des chariots et des coursiers. À cette heure, chacun voulait se mettre en campagne, les vieux comme les jeunes; et tous d'après le consentement des anciens, le kochévoï et les atamans des kouréni, avaient résolu de marcher droit sur la Pologne, pour venger toutes leurs offenses, l'humiliation de la religion et de la gloire cosaque, pour ramasser du butin dans les villes ennemies, brûler les villages et les moissons, faire enfin retentir toute la steppe du bruit de leurs hauts faits. Tous s'armaient. Quant au kochévoï, il avait grandi de toute une palme. Ce n'était plus le serviteur timide des caprices d'un peuple voué