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II. LA RENCONTRE. Départ d'Alexandre malgré les frayeurs de sa mère. Sa manière de voyager. Spéranski. Passage

On ne lui en laissa pas le temps. Quant on eut mis sous les yeux du Tsar les lettres Spéranski s'était permis sur sa personne des propos outrageants, Alexandre crut tout, et son premier mouvement fut de frapper sans pitié. Toutefois, un scrupule qui l'honore le fit recourir

Sa principale occupation et son plaisir étaient toujours de préparer des réformes, de travailler avec Spéranski. Abordant le terrain de la pratique, le souverain et le ministre jetaient les bases d'un vaste établissement d'instruction secondaire; ils réunissaient aussi les éléments d'un recueil de lois uniformes pour tout l'empire; ils voulaient doter la Russie de son code civil. Pour mieux s'astreindre au modèle qu'il s'était proposé, Alexandre s'était mis en rapport «avec nos principaux jurisconsultes et savants », se faisant expédier très régulièrement le compte rendu de leurs travaux. Il prenait Caulaincourt pour intermédiaire de ces relations avec la France pacifique et le tenait au courant de tous ses projets. Jamais, depuis le début d'une éclatante mission, l'ambassadeur n'avait vécu plus près de lui. À tout instant, de courts billets autographes, terminés par des formules cordiales ou familières, mandaient le duc de Vicence au palais; Sa Majesté l'attendait

Pour atteindre Spéranski, ce parti se trouvait les voies ouvertes. Depuis qu'Alexandre s'était détaché de l'alliance napoléonienne, il goûtait moins les idées, les imitations françaises, dont Spéranski se faisait l'ardent promoteur: il écoutait davantage ceux qui lui montraient dans toutes ces nouveautés «le poison de la Russie », qui prétendaient le ramener

Le 17 mars au soir, Spéranski fut mandé comme

L'audace de ces hommes ne connut plus de bornes, dès qu'ils furent débarrassés de Spéranski, et ils se remirent

Le crédit de Spéranski n'était qu'ébranlé: pour l'abattre, une grande intrigue fut combinée. Armfeldt s'en fit naturellement le chef: il se ligua avec des Russes en faveur croissante auprès du maître, le ministre de la police Balachof, le violent Araktchéef. On se procura des lettres écrites par Spéranski: celui-ci avait le grand tort, dans sa correspondance intime, de s'exprimer en termes déplacés et inconvenants sur le monarque auquel il devait tout et qui l'honorait d'une affection sincère: il le dépeignait frivole et vaniteux, amoureux de sa figure, consacrant

Spéranski n'avait qu'en politique intérieure le goût des expériences hardies et risquées; il poussait son maître

II. La rencontre. Départ d'Alexandre malgré les frayeurs de sa mère. Sa manière de voyager. Spéranski. Passage

Le rôle de Michaël Mikailovitch Spéranski dans les préliminaires de la guerre n'a pas été entièrement éclairci. Maître de l'administration intérieure, il mettait aussi la main aux affaires du dehors: sa correspondance avec Nesselrode en fait foi, et il paraît bien que cet homme de paix, tout entier