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Philippe revint de chez Henri de Miralbe. Il l'avoit d'autant plus facilement persuadé de retarder d'un jour l'exécution de nos projets, qu'il l'avoit trouvé prêt

Frédéric, soyez tranquille: cet homme a besoin de beaucoup d'argent; M. de Miralbe n'est pas disposé

«Je contrefais l'écriture de mon père assez correctement pour avoir plusieurs fois trompé son intendant, quoiqu'il fût prévenu; mais, comme le dit M. de Miralbe, c'est comptes

«Je vous remercie, mon frère, de ne pas m'abandonner: prenez ma défense avec courage; je suis innocente. Dans un temps plus heureux, jamais, jamais on ne vous accusa devant Adèle sans qu'elle élevât la voix en votre faveur; et c'est sans doute un de ses crimes auprès de M. de Miralbe. Votre lettre a ranimé mes esprits: je craignois que ceux dont l'opinion est nécessaire

On vous a dit que j'allois me marier: tant mieux qu'on le dise, cela est nécessaire; et si j'avois pu vous écrire plutôt, je vous aurois expliqué ce qu'il y a de mystérieux dans ma conduite. Oubliez-vous que je suis entourée de piéges; que M. de Miralbe ayant l'habitude de mettre le public dans sa confidence et dans son parti, je dois sans cesse agir comme si chacune de mes actions étoit soumise

M. de Nangis étoit déconcerté; il prétendoit que la famille de Miralbe n'étoit pas de race humaine: mais comme il y avoit dans le mémoire du père vingt mensonges dont il lui étoit impossible de douter; comme il avoit connu, estimé et chéri M. Durmer, et qu'on lui prouva sans peine que son honneur étoit engagé

Tel est en effet, mon cher Frédéric, mon grand oncle paternel: ajoutez qu'il est fort riche, que M. de Miralbe est son plus proche héritier, que c'est par son crédit qu'il a accablé ses ennemis, et particulièrement ma mère; vous ne serez pas étonné de la longue amitié qui semble régner entre eux. M. de Saint-Alban est respecté de mon père comme un instrument nécessaire

Madame de Valmont sourit avec dédain; un rayon de joie vint éclaircir la figure de M. de Miralbe. Il ajouta: «Cependant la mère du marquis, en recherchant votre alliance, m'a assuré que son fils se vantoit d'avoir votre consentement. Non, pas un consentement formel. Vous savez que le coeur d'une femme se nourrit de deux sentimens opposés, l'amour et la vanité. L'amour, il faut que j'y renonce; mais il me reste la vanité, et M. de Farfalette,

M. de Miralbe reprit la parole pour me demander si je voulois lui promettre de renoncer

Henri de Miralbe venoit aussi souvent chez son oncle; mais il n'étoit jamais de nos petits comités: il aimoit trop les plaisirs bruyans pour en chercher au milieu de nous; et la crainte de paroître faire sa cour l'éloignoit de tout ce qui auroit pu lui donner l'apparence d'une complaisance servile. La société nombreuse convenoit mieux