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Puis un enfant dont les premières années ont été assombries et silencieuses, d'une nature tendre, comme celle de sa mère, décidée et volontaire, comme celle des Lamartine; une première éducation toute paysanne et maternelle, remplacée sans transition par l'internat loin du foyer et dont la contrainte l'affecte profondément; plus tard, des études peu solides et exclusivement religieuses chez les Jésuites de Belley s'exalte encore sa précoce sensibilité.

«Précisément, nous réplique-t-on, la coéducation est moralisatriceEt pour le démontrer, on nous fait un tableau lugubre de la vie de collège. Chacun sait que la «plaie» de notre enseignement, c'est l'internat.

Le même traitement a eu un succès décisif dans le cas suivant d'hermaphrodisme psychosoxuel que j'ai rapporté dans le T. 1, fascicule 2 de l'Internat. Centralblatt für die Physiol. u. Pathol. der Harn und Sexualorgane.

Il y a une grâce d'état pour les futurs amants, et ils traversent le lupanar scolaire sans trop s'y souiller, parce qu'ils rêvent de femmes aussitôt que l'instinct sexuel s'éveille en eux. Mettons donc que l'énervement de l'internat n'exerce sur eux qu'un faible ravage, et suivons-les, ces beaux jeunes gens, qui feront plus tard pleurer tant de beaux yeux, dans leur première rencontre avec la Vénus naturelle. Avouons-le tout de suite. Si la statistique des déflorateurs offre quelques difficultés

La société n'eut pas plus raison de ses penchants que l'internat. Son caractère impressionnable ne se trempa point et continua de se refuser aux impressions communes; ses imaginations excessives ne se tempérèrent pas au frottement de la vie; ses affinités et ses antipathies s'accentuèrent de part et d'autre et se repoussèrent davantage au lieu de s'équilibrer.

D'accord. Mais cela prouve que l'internat est mauvais, et nullement que la coéducation soit bonne. Certes, lorsque des oiseaux languissent dans une cage, il n'est que d'y joindre quelques oiselles pour leur rendre la gaieté. Seulement, personne ne pousse la coéducation jusque-l

Autres images. Trois années se sont écoulées depuis le soir d'automne une voiture de place nous a déposés, mon beau-père et moi, dans ce coin d'une des avenues du vieux Versailles qu'attriste la muraille du collège. Je devais passer dans ce collège dix mois seulement, ceux que ma mère passerait, elle, en Italie. Oui, c'était un soir de l'automne de 1866, nous voici dans l'hiver de 1870, et je suis demeuré interne dans ce lycée « l'air est si bon, je travaille si bien», ce sont les raisons que ma mère a données pour ne pas me reprendre chez elle; et la naïve femme est de bonne foi en répétant les phrases de M. Termonde. D'ailleurs ne m'a-t-elle pas consulté? N'ai-je pas répondu, moi aussi, que je préférais l'internat? Une expérience de quelques semaines de vacances, au retour de leur voyage, m'a démontré que mon cœur saignerait trop,

Sachant ce que vaut le mot, cherchons ce que vaut la chose. Avec ou sans l'internat, la coéducation éveille en nous bien des scrupules et bien des objections.

«Aux trois étages de l'instruction, pour l'enfance, l'adolescence et la jeunesse, la préparation théorique et scolaire sur des bancs, par des livres, s'est prolongée et surchargée, en vue de l'examen, du grade, du diplôme et du brevet, en vue de cela seulement, et par les pires moyens, par l'application d'un régime antinaturel et antisocial, par le retard excessif de l'apprentissage pratique, par l'internat, par l'entraînement artificiel et le remplissage mécanique, par le surmenage, sans considération du temps qui suivra, de l'âge adulte et des offices virils que l'homme fait exercera, abstraction faite du monde réel tout

Ce fut la crise la plus grave de ma vie. Le Breton jeune est difficilement transplantable. La vive répulsion morale que j'éprouvais, compliquée d'un changement total dans le régime et les habitudes, me donna le plus terrible accès de nostalgie. L'internat me tuait. Les souvenirs de la vie libre et heureuse que j'avais jusque-l