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Théodoros, après la prise de Magdala, avait nommé un chef comme gouverneur de l'Amba, lui donnant un pouvoir illimité sur la garnison; mais quelques années plus tard il lui adjoignit quelques autres chefs

La veille, en quittant l'Amba, nous avions rencontré sur la route tous les prisonniers descendant en foule, plusieurs d'entre eux avant les mains et les pieds enchaînés et étant obligés, dans ces conditions, de parcourir cette descente rapide et irrégulière. Leur aspect eût inspiré de la pitié aux coeurs les plus durs; plusieurs d'entre eux n'avaient pour tout vêtement qu'une loque autour des reins, et ressemblaient

Vers midi, la garnison entière de l'Amba reçut l'ordre de prendre les armes et de partir pour le camp de l'empereur. Quelques hommes âgés et les gardiens ordinaires des prisonniers seulement, demeurèrent sur la montagne. Entre trois et quatre heures de l'après-midi, un terrible ouragan se déchaîna sur l'Amba. Il nous semblait de temps en temps que nous distinguions, an milieu des roulements du tonnerre, des coups de fusil éloignés et quelques autres plus sourds, mais plus rapprochés. Parfois, nous nous croyions bien sûrs d'avoir entendu le bruit de quelque décharge, mais nous riions de cette pensée, et nous nous moquions de ce que les roulements prolongés du tonnerre pussent agir de telle sorte sur notre imagination surexcitée, an point de nous faire prendre le bruit de l'orage pour la musique tant désirée d'une attaque de notre armée. Un peu après quatre heures, l'orage diminua, et alors la méprise ne fut plus possible; le son dur et prolongé des fusils, et le bruit aigu de petites armes, nous arrivaient pleinement et distinctement. Mais qu'est-ce que c'était? Nul d'entre nous ne le savait. Deux fois, pendant l'heure qui suivit, le joyeux elelta retentit d'Islamgee

Nous croyions (les événements se chargèrent de nous prouver que nous nous étions trompés), que si quelqu'un des puissants rebelles, ou quelque chef haut placé et d'une grande influence se présentait au pied de l'Amba, les misérables mécontents et

Depuis longtemps plusieurs accusations avaient été insinuées contre deux des chefs de l'Amba, Ras Bisawur, et Bitwaddad Damash. Sa Majesté désirait faire une enquête; elle écouta tranquillement les accusateurs, et ayant également entendu la défense, elle demanda l'opinion des chefs présents. Ils lui conseillèrent d'oublier les accusations en vertu des bons services antérieurs rendus par les accusés; ajoutant que toutefois on ne pourrait désormais avoir confiance eu eux pour rien. Pas un chef n'avait déserté auparavant, et un tel fait, disaient-ils, ne peut du reste se produire qu'autant qu'il y a quelqu'un dans la garnison qui favorise la fuite. De plus si l'ennemi se présentait devant l'Amba pendant l'une des absences de l'empereur, il est probable que ces chefs iraient combattre l'ennemi au lieu de défendre la place. L'empereur accepta cette décision et déclara qu'il enverrait une nouvelle garnison, et que la garnison actuelle partirait le même jour pour le camp. Mais comme les provisions de grain pouvaient être un fardeau pour eux, on les laisserait; il donnerait également l'ordre aux écrivains de faire un récit détaillé de tout ce qu'ils avaient délibéré, et pour que la chose se fit ainsi qu'il l'avait décidé, il les payerait en argent et garderait le grain. Il fit aussi venir les deux prêtres condamnés la veille, les fit mettre en liberté, et leur dit qu'il les pardonnait, mais qu'ils devaient quitter le pays immédiatement. Avant de partir Théodoros envoya dire

Le campement de Menilek dans la plaine de Galla était plein de péril pour nous, et ne pouvait lui être d'aucun avantage. Le lendemain matin il nous envoya une dépêche par l'intermédiaire de Aito-Dargie, nous demandant ce qu'il devait faire. Nous lui démontrâmes encore fortement la nécessité d'attaquer l'Amba du côté d'Islamgee; et dans le cas un assaut lui paraîtrait impossible, nous le pressâmes d'arrêter toute communication entre la forteresse et le camp impérial. Notre plus grande crainte était que Théodoros, venant

Arrivés au pied de l'Amba, nous trouvâmes les mules que l'empereur nous avait envoyées, selon sa coutume, et nous fîmes seller les nôtres par les ouvriers européens. Le lieu paraissait désert, et, jusqu'

Il prépara sa fuite d'une manière très-intelligente. Selon les lois de la Montagne, un bitwad-dad même ne peut passer la porte sans l'autorisation du ras, et depuis qu'il y avait eu quelques désertions, la permission n'était plus accordée. Sa femme et ses enfants étaient avec lui dans l'Amba, et depuis cette époque le chef était soupçonné; si sa famille était partie, il aurait été strictement surveillé. Sa mère avait suivi le camp de Théodoros, désireuse qu'elle était de voir son fils. Lorsque l'armée de Théodoros campa dans la vallée de Bechelo, elle demanda la permission d'aller

Tous les prisonniers quittent l'Amba pour Islamgee. Notre réception par Théodoros. Il harangue ses troupes et relâche quelques-uns des prisonniers. Il nous informe de la marche des Anglais. Le massacre. Nous sommes renvoyés

Notre désappointement fut indescriptible. Je ne saurais exprimer notre rage, notre indignation, notre mépris, devant une telle lâcheté. Ce gros garçon, comme nous l'appelions aussi maintenant, nous le méprisions, nous le haïssions. Si nous avions été assez imprudents pour nous montrer ouvertement ses partisans, que serions-nous devenus? Menilek, sans doute bien renseigné, aurait probablement réussi si l'évêque eût vécu seulement quelques semaines de plus. Les choses, telles qu'elles étaient, nous laissaient dans une grande douleur; s'il n'avait jamais quitté Shoa, ainsi que Workite, Mastiate aurait mis le siège devant l'Amba. Un peu plus tôt ou un peu plus tard, la forteresse aurait été entourée, et jamais Théodoros ni ses envoyés ne se seraient aventurés au sud du Béchelo, si Mastiate se fût trouvée l